De fortes pluies se sont abattues ces derniers jours au Gabon, provoquant des glissements de terrain, des routes coupées et des débordements de cours d’eau, en faisant de nombreuses victimes (7 issues d’une même famille au PK8).
En raison des importants cumuls de précipitations, les niveaux des lacs et des cours d’eau ont fortement augmenté dans les régions placées sous alerte. Les cumuls de précipitations ont également saturé les sols, de sorte que des glissements de terrain, des coulées de boue et de l’érosion se sont produits et restent possibles en cas de nouvelles précipitations abondantes. Rappelons que, les glissements de terrain sont des phénomènes géologiques dangereux pour les constructions et pour les personnes. Quelques mètres cube suffisent à complètement déstabiliser une habitation. Et plusieurs milliers de mètre cube peuvent engloutir un quartier.
D’autres glissements de terrain ont fait des victimes par le passé notamment en mars 2022 avec la mort d’un couple au PK9, en avril 2020 avec 3 morts (3enfants dont un bébé de 2 mois), en mai 2014 avec 6 morts au PK6 (issues de deux familles dont des enfants) et en octobre 2013 avec 3 morts à Kinguele (une mère de 40ans et deux enfants de 3ans et 8ans). Depuis lors qu’a fait l’Etat pour les familles touchées en termes notamment de relogement, d’indemnisation, d’alimentation ? Selon les experts, ces glissements de terrain sont à la fois la conséquence d’une longue période de précipitations due au changement climatique mais aussi d’une urbanisation anarchique avec des habitations construites dans des zones à risques.
Au vue des facteurs déclenchant et surtout lorsque ceux-ci se cumulent, il devient possible d’évaluer le risque et surtout de déterminer des zones de risque. La meilleure prévention reste de choisir un terrain stable. Gageons que l’Etat fasse preuve de plus d’empathie.