La mort de la Taskforce a été prononcée, pour le règlement de la dette extérieure. Ainsi en a décidé la présidence de la République. Ce qui n’était encore qu’une rumeur est désormais officielle.
Le secrétaire général de la première institution du pays, Jean Yves Teale a confirmé cette décision. « Par la présente, la présidence de la République vous manifeste sa volonté de mettre fin, à compter de ce jour, à la mission de la Taskforce pour le règlement de la dette extérieure » a-t-il déclaré à Pierre Duro, le chef de la mission Taskforce.
Mais la Taskforce était sur la sellette depuis quelque temps déjà. Elle était en effet l’objet d’une enquête interne à la suite d’investigations menées sur des questions de gouvernance et l’exécution des missions assignées. Même que l’attitude de son chef de mission Pierre Duro Son attitude sur le terrain a souvent frisé le mépris à l’égard de certains membres du gouvernement, au point de torpiller des projets pourtant annoncés et demandés par le chef de l’État, Ali Bongo Ondimba.
Il en est ainsi de quelques projets mis en œuvre par le ministère des Travaux publics avant sa dissolution. Et pour lesquels les moyens roulants mis à disposition se sont curieusement retrouvés entre les mains des éléments de Pierre Duro qui, pour la plupart, ont pillé l’Agence nationale des grands travaux d’infrastructures (ANGTI).
Aussi, cela ne devrait surprendre personne, le SG de la Présidence Jean Yves Teale l’a d’ailleurs compris quand il affirme « Le président de la République conduit une politique de tolérance zéro à l’égard de la corruption et nous demande d’être plus que jamais attentifs à toutes formes de pratiques qui ternissent l’image de notre administration ».
Désormais, les dossiers suivis par la Taskforce pour le règlement de la dette extérieure vont être gérés par l’Autorité nationale de vérification et d’audit (Anavea). « Aussi, vous saurais-je gré de bien vouloir faire parvenir le rapport, à date, de la Taskforce, aux fins de présentation au chef de l’État. Outre les dossiers déjà finalisés, ce rapport final devra également indiquer la situation des dossiers en cours », ordonne M. Teale.