Abandonné par les pouvoirs publics selon sa maman, Yann Engonga appelle à l’aide après avoir été victime de l’explosion d’une grenade sur ses mains, en février 2021 à Port-Gentil. Ce jeune gabonais en classe de Terminale a perdu dans cet incident neuf de ses dix doigts. Il ne lui reste plus qu’un pouce. « Difficile avec une telle infirmité d’envisager l’avenir, de trouver la force de continuer à vivre », relève le journal La Cigale Enchantée dans sa livraison de ce mardi 01 juin.
Le problème, alors que l’affaire faisait grand bruit il y a cinq mois, le gouvernement gabonais, notamment le ministre de la Santé ( Guy Patrick Obiang Ndong), avait pris la responsabilité de prendre en charge les soins de santé et même scolaire du jeune homme. Il n’en est rien aujourd’hui. Yann Engonga est abandonné à son triste sort : « Cela fait plus d’un an mois que je suis sorti de l’hôpital. Nous avons respecté tout ce qui nous avait été demandé pour ne pas avoir à envenimer la situation », se désole désemparé.
Conséquence, les parents de Yann Engonga, issus d’un milieu modeste, supportent désormais sans la moindre aide du gouvernement les charges financières liées aux soins de santé de leur fils. Sauf qu’aujourd’hui la famille démunie n’arrive plus à supporter toutes les charges. « En plus de la perte de mes doigts, certains débris de l’explosion avaient touché mes yeux. Actuellement, je perds la vue. Mes parents ont dû s’endetter pour acheter une paire de lunettes. Même chose pour les antidouleurs qu’il faut acheter au quotidien », ajoute le jeune compatriote totalement désemparé.
Aujourd’hui, Yann et les membres de sa famille en appellent le gouvernement à respecter ses engagements s’il ne peut faire preuve de commisération.