Le ministre de la Communication Pascal Houangni Ambouroue a appelé les organisations du secteur le Cercle des patrons de la presse privée en ligne (CPPPL), l’Organisation patronale des médias (OPAM), l’Union de la presse francophone (UPF), l’Union de la presse privée indépendante du Gabon (UPPIG), et le Réseau national des journalistes indépendants (RÉNAJI) à proscrire les conflits d’intérêts entre confrères afin de ne pas ruiner leur travail sérieux et leur crédit. C’était en compagnie de la directrice générale de la Communication Hermine Otounga Souna.
En effet, plusieurs médias proches du Palais du bord de mer se trouvent actuellement sous les feux de l’actualité parmi lesquels Le Bazooka, la Calotte, le Douk-Douk suite à leurs publications diffamatoires et méprisantes en vers la presse privée. Quand ces derniers répercutent en boucle depuis des mois et des mois des informations fausses, dont ils auraient le moyen avec un travail de vérification minimal de savoir qu’elles le sont, et qui terrorisent et traumatisent la population, on peine à trouver la moindre circonstance atténuante probante à ce naufrage. Entre alimentation d’une ambiance anxiogène, basée qui plus est sur des données peu fiables, ces médias ont oublié qu’ils étaient au service du peuple et non pas du gouvernement. Quel qu’il soit.
Tout en comprenant l’intérêt de ne pas tirer à boulets rouges sur une profession sinistrée, pour le ministre Houangni Ambouroue, cette rencontre a permis de relever la maladresse de cette presse sous la coupole du pouvoir ignorant certaines réalités pourtant abondamment documentées. Il s’agit de fautes déontologiques graves. Le ministre a toutefois relevé que cela fait ou devrait faire partie des fondamentaux de la presse que de connaître ces processus d’instrumentalisation pour savoir s’en protéger. La triste réalité est que la profession s’est dévoilée comme ignare de sa propre pratique. Ce qui est hélas rédhibitoire : aucun être ou groupe humain n’a la moindre chance d’échapper aux partis-pris et aux erreurs de perspectives sans un minimum de conscience réflexive.
Il est temps que les Gabonais retrouvent la confiance dans leurs médias.