Gabon/Election présidentielle de 2023 : A l’ère du changement !

Au Gabon, la conscience populaire s’est mise en marche, pour demander, puis exiger et imposer mieux. Mieux de gouvernance, de dignité, de volonté. Tout ne passe pas par l’avoir, l’être aussi est important. Aujourd’hui, lorsqu’on demande aux Gabonais, aux cadres, aux élites, même aux dirigeants, quel est le domaine qui marche le mieux ? Ils répondent aucun.

Le mal est donc identifié, ce n’est pas le manque d’idées, ce n’est pas le manque de compétences, car, les Gabonais ont fait des tentatives de réformes. Ils ont plusieurs fois remis en cause et dénoncé parfois avec éloquence les maux qui minent le pays. Car, la bonne gouvernance, ça n’existe pas dans l’absolue. La situation dans laquelle se trouve le Gabon, par rapport à ses dettes intérieure et extérieure, par sa situation de pays à revenus intermédiaires, est un pays en voie de paupérisation avancée. Ne nous voilons pas la face, c’est la France qui a conduit les Gabonais là où ils sont aujourd’hui. Dirigé depuis l’Elysée, le Gabon est le pays où la France a le plus donné de la main droite pour mieux retirer de la main gauche. Si aujourd’hui les Gabonais veulent mieux coopérer avec la France, ils doivent-être capables de comprendre et d’appliquer les nouvelles règles du jeu.

Aujourd’hui, force est de reconnaître par exemple que le Parti démocratique gabonais (PDG) n’est pas un parti politique mais un assemblage d’intérêts, d’hommes et de femmes, non pas, qui soutiennent le Président de la République Ali Bongo Ondimba, mais qui bénéficient des largesses du régime, soit pour le combattre ouvertement, soit pour l’affaiblir de l’intérieur. La véritable opposition au Président Ali Bongo Ondimba se trouve au sein du PDG. Ce qui est plus grave, c’est qu dans sa forme actuelle, le PDG est une entrave à la démocratie plurielle. La faiblesse de ce parti, son inorganisation le conduisent à des pratiques que tout un chacun condamne, mais personne n’ose le dire pour éviter les foudres et le représailles de ceux qui ont réussi à confisquer le pouvoir et la démocratie.

La véritable vision politique consiste à anticiper sur le besoin inéluctable de changement qu’il faut savoir, parfois prévoir et accompagner, parce qu’un peuple change dans sa prise de conscience, de l’intérêt qu’il porte à la chose publique et, de ce fait, un peuple ne donne jamais, il prête seulement.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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