Gabon : Disponibilité des antirétroviraux.

Après la pénurie des antirétroviraux il y a quelques mois, l’on parle désormais de la disponibilité de ces médicaments indispensables aux patients atteints du VIH/Sida à Libreville et dans le Gabon profond.

Pour rappel, le ministre de la Santé du Gabon avait recommandé aux personnes vivant avec le VIH de prendre du Bactrim 960 mg. « Pour faire face à cette situation et éviter la survenue de certaines maladies opportunistes chez les malades, le ministre a invité les PVVIH conformément au protocole thérapeutique à poursuivre le traitement avec le Bactrim 960 mg en l’absence des molécules manquantes afin de lutter contre la baisse de CD4 (une des cellules du système immunitaire Ndlr) tout en les rassurant que les stocks d’ARV seront approvisionnés dans les tout prochains jours », indiquait le communiqué du ministère de la Santé. C’est ce qui vient d’être fait.

Force est de constater qu’au Gabon il faut toujours attendre qu’il y ait pénurie pour que le gouvernement trouve une solution palliative. On espère que cette première livraison des antirétroviraux ne connaîtra pas une autre pénurie malgré les assurances.

A y regarder de près, il s’agirait d’une mauvaise gestion. Conséquence, les ARV arrivent à expiration et sont détruites. C’est le résultat lorsque la commande ne se fait pas souvent tôt, créant un manque à gagner dans la prise en charge des PVVIH.

En septembre 2021, les personnes vivant avec le VIH avaient tenu un mouvement de protestation pour dénoncer la distribution des ARV périmés aux malades. Un état de fait  qui dure depuis le mois de juillet 2021 et qui était dommageable à leur santé.

Si l’on s’en tient à la reprise immédiate des missions suivi- évaluation sur la gestion des stocks dans les différents CTA d’une part, et d’autre part sur la mise en place d’un comité d’experts pour statuer sur les protocoles thérapeutiques et les stocks disponibles dans chaque centre et à la bonne volonté de tout un chacun, l’on ne devrait plus enregistrer de pénurie.

Attendons tout simplement la deuxième commande prévue pour le mois d’août, pour voir cette bonne volonté des responsables en charge de cette gestion des antirétroviraux. Dans le cas contraire, il serait judicieux de faire une demande anticipée à la retraite pour céder la place.

Paul Essonne

Journaliste

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