Gabon : De l’interdépendance de l’homme et l’animal.

Célébrées le 10 décembre de chaque année la Journée Mondiale des droits de l’Homme et la Journée internationale pour les droits des animaux on assiste justement à une prise de conscience de cette interdépendance. Ainsi, la question des droits des animaux n’est pas différente de celle des droits de l’Homme.

Avec le déclin de la biodiversité, l’espèce humaine redécouvre enfin combien elle est dépendante des autres espèces. Un homme seul sur la planète n’aurait plus aucun droit puisqu’il n’y aurait plus personne débiteur d’un quelconque devoir à son égard. Donc, tout animal possède des droits puisque les Hommes ont le devoir de respecter ces êtres vivants. Ainsi, le plus grand défi auquel est confronté le monde naturel au Gabon est la disparition de l’habitat faunique et la disparition de l’espace. À travers le pays, les humains et les animaux occupent de plus en plus les mêmes espaces, les frontières restent floues ou inexistantes. Les éléphants font des descentes dans les villages pour manger les récoltes. Les villageois en colère ripostent, pour se défendre, les blessent et parfois les tuent.

En effet, on ne peut pas nier qu’il y a une forme d’asymétrie dans la responsabilité humaine envers les animaux. On ne peut pas demander à un animal d’être responsable de nous. On peut en revanche reconnaître l’importance des autres formes de vie. Il ne s’agit pas tant de se demander si l’homme est supérieur ou égal à l’animal mais de prendre conscience qu’il incombe à l’homme une responsabilité, que les autres espèces n’ont pas. La Nature ne contracte rien avec l’humain. En fait, l’humain appartient à la nature, ce que devrait lui rappeler sa condition tragique de vivant éphémère. Car une action ne peut être comprise comme injuste que si elle va à l’encontre d’un ordre existant ou bien de droits subjectifs.

Pour ceux qui nient les droits des animaux et donc les devoirs des Hommes envers eux, ces êtres vivants peuvent être soumis aux mauvais traitements, à la torture, voués à la mort, parce que la tradition l’autorise.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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