Le Gabon est confronté à des personnes contre la vaccination ou qui hésitent encore. Il sera très difficile d’obtenir avant la fin de l’année un taux de couverture vaccinale qui assurerait une immunité collective suffisante pour contrôler l’épidémie.
En effet, l’obligation vaccinale continue de provoquer des réticences au Gabon. Car, la vaccination obligatoire porte atteinte à l’intégrité physique. Elle répond aussi à un impératif de santé publique. Une conciliation entre ces deux impératifs doit être mise en œuvre. Avec le vaccin obligatoire à partir du 15 décembre 2021, que feront les personnes qui refusent de se faire vacciner ? Et bien cela va entraîner des manifestations et des querelles. L’enjeu est de ne pas créer de fracture irréparable dans la société, entre les vaccinés et les non-vaccinés.
Selon les derniers chiffres du Comité de pilotage du plan de veille et de Riposte contre l’épidémie à Coronavirus au Gabon (COPIL), 281 personnes sont mortes des suites du Covid-19 depuis le début de l’épidémie, et seuls 3414 vaccinés aujourd’hui parmi lesquels 1122 ont reçu la 2ème dose et 2292 la 1ère dose. La faible couverture vaccinale de la population gabonaise expose le territoire à la survenance de la variante Omicron qui pourrait avoir des conséquences encore plus catastrophiques.
Aussi, l’obligation vaccinale s’impose dans tous les cas où une vaccination efficace permet d’éliminer une maladie répandue, sévère et souvent mortelle. Avec un taux d’efficacité de 90 à 95% contre les formes graves du Covid-19, les vaccins actuellement homologués au Gabon contre le Coronavirus remplissent les conditions qui permettent de recourir à l’obligation vaccinale face à une épidémie redoutable, en particulier socialement, que les mesures individuelles (gestes barrière) et collectives (couvre-feu, confinement) sont incapables de contrôler dans la durée.