La candidature d’Eric Zemmour à l’élection présidentielle française d’avril 2022 illustre la montée des nationalismes et appelle les partis traditionnels à prendre conscience de leur responsabilité.
En effet, l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir en France, dans un contexte de montée des nationalismes partout dans le monde n’est plus une utopie. Avec le polémiste Eric Zemmour c’est la fin d’une époque, mais le début de l’inconnu pour la France. Quel avenir pour la démocratie française ? A 62 ans, Eric Zemmour considère qu’il faut mettre un terme à la politique de discrimination positive en faveur des quartiers populaires, considérant qu’il s’agirait d’un encouragement à l’immigration. Le candidat représente toujours une menace sérieuse pour la société.
Le succès de Zemmour confirme que la crise économique et sociale s’est muée en crise de la démocratie : les inégalités sociales sont telles qu’une part importante de la population se perçoit comme en marge de la société, privée de pouvoir d’agir sur le réel, et étrangère au débat public. Les classes moyennes, au cœur d’une société qui se délite, sont traversées par l’anxiété, mais aussi par l’individualisme, l’indifférence ou l’insouciance.
Dans un tel contexte, la prise de pouvoir par Eric Zemmour est possible. Elle ne serait ni anodine ni indolore. Malgré son succès, il est possible de le faire reculer. Incapable de sortir des quelques thèmes qui ont popularisé ses essais (immigration, identité, souveraineté), le candidat Zemmour ferait preuve d’un amateurisme qui garantirait son échec.