Gabon/CNAMGS/Prime de départ du DG Michel Mboussou : une indignation fallacieuse qui ne trompe personne.

La levée de boucliers observée actuellement à l’encontre de Michel Mboussou, à propos du paiement récemment ordonné par le Conseil d’Etat d’une prime de départ à l’ancien Direceur Général de la CNAMGS, paraît n’être qu’une nouvelle distraction abrutissante, ourdie par des « petites mains noires » aux sombres et obscurs desseins.

Véhiculées par un pseudo-journal dont les tenanciers semblent nourrir un certain attrait pour la folie et le morbide, ces informations donnent de cette affaire l’impression que Michel Mboussou dérange à un tel point que d’aucuns en deviennent amnésiques quant aux usages traditionnels en vigueur dans les entreprises privées ou para-étatiques de notre pays.

S’agissant de ces arrièrés d’émoluments dont le Conseil d’Etat vient d’édicter le règlement au bénéfice de celui qui dirigea l’organisme d’Assurance Maladie près de dix ans durant, il est bon de rappeler que ceux-ci sont d’autant plus justifiés que le contexte interne, au moment où ils auraient dû être versés lorsque le bénéficiaire quitta ses fonctions, se caractérisait par une embellie notable et des performances exceptionnelles issues de la gestion de ce même Michel Mboussou.

Pour la petite histoire, c’est au terme du Conseil d’administration du 3 novembre 2017, réunion qui marqua solennellement le passage de témoin entre l’équipe de Monsieur Mboussou et celle de Monsieur Allogho Akoué, que fut decidé par cette même instance l’octroi d’une prime de départ aux responsables sortants. Une décision prise au regard des résultats inédits obtenus par la CNAMGS et dont il convient de rappeler quelques points essentiels, à savoir:

– 13, 5 milliards de fcfa de DAT;

– 4,5 milliards de fcfa en compte courant;

– 10 milliards de fcfa à la BGD;

– 800 millions de fcfa à la Poste Bank.

Ce qui donne un total de plus de 28 milliards de fcfa! Du jamais vu dans l’histoire du pays, en ce qui concerne en tout cas la gestion des sociétés parapubliques.

Les primes de départ en question furent  définies ainsi qu’il suit:

– Pour Michel Mboussou (DG sortant): 12 mois de salaires, avantages compris;

– Pour Monsieur Guillaume Opaga Okouma (DGA sortant): 8 mois de salaire;

-Pour les deux autres responsables (Monsieur Guy Patrick Obiang et l’ex-agent comptable François Owono Messi): 6 mois de salaire.

En s’appuyant sur des justificatifs spécieux et oisifs, l’ancien DG Allogho Akoué s’est toujours refusé à exécuter cette délibération. Le principal prétexte évoqué alors par ce dernier était prétendument un « ordre ferme » de l’ex-DC du Président de la République, Brice Laccruche Aliangah. Un statut-quo qui va perdurer jusqu’au départ, à son tour, du successeur de Michel Mboussou.

Or, à l’analyse des actes posés par la suite, en tout cas après l’incarcération d’Allogho Akoué, on constate sa dilapidation épouvantable du « Trèsor de guerre » légué par Michel Mboussou et son équipe. On découvre également avec stupeur une dette colossale se chiffrant en dizaines de milliards de fcfa. Et surtout le paiement à Allogho Akoué de cette fameuse prime de départ de 100 millions de fcfa, que celui-ci refusa pourtant à son prédécesseur.

Michel Mboussou, fort de son bon droit et du précédent établi à travers le paiement octroyé à Allogho Akoué de l’objet de ses prétentions financières, n’aura donc eu d’autre choix, aux côtés des autres plaignants solidaires de la même cause, que celui de relever cette injustice. Il s’en est donc suivi une requête déposée auprès du Conseil d’Etat il y a quelques mois. Juridiction qui, dans son rendu relatif à cette affaire, a tout simplement ordonné le paiement des sommes dues auxdits requérants.

Le dernier Conseil d’administration du mois d’octobre 2021 n’a pu que prendre acte de ce verdict et l’enteriner.

Mais comme d’habitude, vraisemblablement perturbés par les cauchemars que leur procure ce monsieur, des mercenaires à la solde d’esprits étriqués n’en demandaient pas plus pour reprendre du service et continuer à dénigrer Michel Mboussou dont le tort, aujourd’hui, n’est que de réclamer un traitement équitable et dénué de toute subjectivité.

Où étaient donc ces fameux médias pourfendeurs devenus, quand Allogho Akoué, après deux ans à peine de gestion et avec des résultats peu digestes, se fit payer la même somme de 100 millions de francs CFA ? Pourquoi un tel acharnement ? Quid de cette constance peu reluisante dans la calomnie bon marché et manifestement machiavélique ?

Enfin, non, Michel Mboussou n’a pas encore le bel âge de 77 ans. Merci à ses détracteurs pour cette anticipation révélatrice. Mais la vérité vaut toujours mieux que le mensonge même le plus anodin…

Un ancien membre du Conseil d’administration de la CNAMGS

Paul Essonne

Journaliste

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