Gabon/CLR : Nicole Assélé conteste son exclusion.

Par la décision n°0003/PF/C.L.R/2022, le président du Centre des Libéraux Réformateurs Jean Boniface Assélé Dabani a porté à la connaissance des militants et cadres du Parti de l’exclusion définitive de Nicole Assélé le 28 février dernier. Rejetant cette décision, Nicole Assélé la qualifie de «nulle et de nul effet».   

« Je découvre effarée que vous avez outrepassé vos prérogatives et violé grossièrement les statuts et règlement du Centre des Libéraux Réformateurs, issus du Congrès du CLR, tenu en septembre 2019 », déclare Nicole Assélé, en réponse à sa radiation définitive du Parti.

Élue délégué général en 2019 par un conclave, elle atteste que conformément aux textes du Parti le président ne peut prendre unilatéralement ce type de décision. Elle atteste que cette démarche ne respecte aucune procédure statutaire mise en place pour l’exclusion définitive d’un militant du CLR. Pourtant, d’autres outils coercitifs tout aussi efficaces existent, à l’instar du rappel à l’ordre, de la marginalisation, ou de la destitution des fonctions. Ces instruments ont par ailleurs l’avantage d’être conformes à l’image du Parti. En l’absence de canaux d’expression institutionnalisés, le mécontentement débouche sur des pratiques d’adaptation individuelles, qui diffèrent en fonction du rapport individuel au Parti.

« Au demeurant, ayant accédé à mes fonctions actuelles de principal responsable de l’Exécutif du Parti au moyen d’un conclave dont la suprématie des décisions ne peut être annihilée que par la même instance réunie à nouveau, il ne peut être procédé de façon aussi cavalière à des changements d’une telle envergure », rappelle Nicole Assélé sur Facebook.

Vue de la note de Nicole Assele

Dans une note adressée à Jean Boniface Assélé, Nicole Assélé l’accuse d’« alimenter des intrigues et mener toutes sortes de manœuvres subversives dans le but de m’empêcher de déployer les activités utiles au rayonnement du CLR » depuis sa prise de fonction.

Cette décision vient briser la sérénité et porte sur la scène publique quelques problèmes de fonctionnement du CLR, membre de la majorité républicaine pour l’émergence, à l’approche de l’année électorale : 2023.

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