Les urnes ont parlé à l’Hôtel de ville de Libreville. Christine Mba Ndoutoume est parvenue à obtenir le fauteuil de Maire après l’éviction successivement de Léandre Zue et Eugène Mba, ce au cours d’un même mandat. Une configuration inédite dans l’histoire gabonaise.
Bien que chamboulée par la crise sanitaire, cette élection a été également marquée par l’émergence d’un nouveau leadership féminin. C’est notamment le cas avec l’arrivée de Christine Mba Ndoutoume. Oui, devenir Maire quand on est une femme reste un parcours de combattante. Pourtant, elle a été soutenue par son parti politique le PDG. Mais sera-t-elle facilement reconduite pour un prochain mandat ? Va-t-elle démissionné davantage devant la dureté des triples journées (domestique, professionnelle, politique) ? Ou va-t-elle disparaître vite du paysage politique telle une étoile filante ?
En effet, pour devenir davantage crédible et audible, le nouveau Maire de Libreville Christine Mba Ndoutoume doit aussi sortir de la case de potiche pour s’affirmer comme une véritable lionne et un animal politique. Elle devra faire face à quelques coups bas de maires locaux. Par conséquent, elle devra en faire deux fois plus pour être entendue. Car, être Maire de la capitale d’un pays relève du sacerdoce. Il faut être disponible 24 heures sur 24 et prendre des décisions radicales, loin des rubans qu’on coupe. Christine Mba Ndoutoume n’a pas la jouissance du pouvoir, mais celle de l’efficacité dans la mesure où les élus locaux sont le dernier rempart de la démocratie.
Pour rappel, le malaise social, tourne principalement autour de la classe moyenne, notamment des Gabonais qui travaillent, paient des impôts et n’arrivent pas à boucler les fins de mois. Ils s’inquiètent par exemple des difficultés croissantes de l’accession à la propriété, du déplacement des populations les plus modestes vers les périphéries et plus particulièrement à Libreville et ses environs.
