Gabon/CESE : L’affaire de 135 millions de francs CFA payés pour des travaux non-exécutés ?

Il y aurait un bruit de détournement d’argent au Conseil économique social et environnemental (CESE), l’on parle de l’affaire de 135 millions de francs CFA payés dont les travaux n’ont jamais été exécutés. Si cette affaire n’était pas connue jusque-là par le public, c’est un compatriote qui a décidé de briser le silence. Ce dernier n’est autre que le deuxième vice-président du CESE, Nicaise Moulombi. Lequel  a déposé plainte auprès des autorités judiciaires afin de voir un peu plus clair sur le décaissement de 135,6 millions de FCFA pour le compte de deux entreprises pour des travaux non-réalisés au CESE.

S’agit-il vraiment du décaissement de 135.637.181 francs CFA au bénéfice des entreprises Elitis Multi-services et DNS Technologie par le CESE ?

Selon le vice-président du conseil économique et social environnemental ces paiements se rapportent à la réalisation de travaux de peinture « virement n°8703212 » pour un montant de 22.166.527 FCFCA ; de carrelage « virement n° 8703213 » pour la somme de 21.897.787 francs CFA ; de plomberie « virement n°8703214 » pour 22.332.866 francs CFA ; d’électricité « virement n° 8703215 » pour 21.905.299 et d’étanchéité « virement n° 8703216 » pour 16.162.847 francs CFA.

Le problème qui se pose est dû au fait que le chantier n’a pas été livré, en français facile il n’y a pas eu de réalisation. En se rendant au sein de ladite institution, on se rend bien compte qu’il n’y a pas eu de travaux ni en 2O21encore moins pour cette nouvelle année 2022.

Le deuxième vice-président du CESE n’entend pas s’arrêter en si bon chemin, il a engagé une procédure de dénonciation à la direction générale des recherches (DGR), à la Direction générale des contres-ingérences et de la sécurité militaire communément appelé B2, pour que le procureur de la république se saisisse du dossier et également au ministère de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption.

Si cette affaire de détournement de plus de 135 millions s’avère vrai, le président de cette institution ainsi que les membres de son cabinet vont devoir purger des peines de prison afin que cela serve d’exemple, même si dans ce pays il y a les uns et les autres.

Paul Essonne

Journaliste

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