Dans quelques jours, les Gabonais vont célébrer leur fête nationale qui est aussi une fête de la liberté. Elle commémore l’accession du Gabon à l’indépendance et à la souveraineté internationale. Toutefois, l’Etat est-il conscient des conflits croissants qu’entraîne le fait de refuser la liberté aux populations ou d’y faire obstacle ?
Pourtant, le Gabon s’est engagé dans le respect des droits fondamentaux des Gabonais, dans l’égalité de droits des hommes et des femmes, et à favoriser le progrès social et instaurer de meilleures conditions de vie dans une liberté plus grande. Quelles ont été les critères légitimes du pays pour réclamer l’indépendance en 1960 ? Une histoire attestant d’une identité collective incontestable ? Un choix clair de la population ? La viabilité du nouvel Etat ? L’accession d’un pays à l’indépendance est presque toujours motivée par des fondements incontournables, ce qui signifie que les Gabonais doivent être capables de prouver que le prix politique, physique et économique du statut-quo est trop élevé.
Aussi, la politique devient l’objet d’une programmation. C’est une rupture dans le temps par rapport aux traditions. Le Gabon ne peut pas rester figé et ça doit se faire par l’action. Ce ne sont pas que les élites qui gouvernent, ce sont aussi les masses. La politique devient maintenant l’objet d’une programmation : il faut prévoir l’avenir. Ainsi, les Gabonais peuvent, pour leurs propres fins, disposer librement de leurs richesses et ressources naturelles. Car, ils ont un droit inaliénable à l’exercice de leur souveraineté et à l’intégrité de leur territoire national. Le processus de libération est irrésistible et irréversible.
Pour cela, les Gabonais doivent commencer par changer l’image de l’histoire de leur pays, se réapproprier leur patrimoine, afin d’inscrire le Gabon dans la modernité.