La semaine nationale de l’environnement, célébré chaque année, est l’un des principaux moyens de susciter une plus grande prise de conscience envers l’environnement et de promouvoir l’intérêt et l’action publique. C’est dans cette optique que le 1er opérateur de contrôle technique au niveau national et aussi 1er sur la question environnementale Gabon Autosur sis à la Zone Industrielle d’Oloumi, à lancé le mercredi 2 juin 2021 le contrôle des gaz d’échappement des véhicules. C’était en compagnie de l’Agence Gabonaise de Normalisation (AGANOR), de la Direction générale des transports terrestres (DGTT), de la Direction générale de la santé.
Aussi, le Directeur général de Gabon Autosur, François GUIDAT a souligné la nécessité du contrôle pollution automobile, car sa structure a justement lancé le contrôle des gaz d’échappement des véhicules afin de s’arrimer aux standards internationaux et le contrôle d’émission des gaz. Il a affirmé que chez Gabon Autosur « on contrôle les véhicules diesel et essence, avec à la clé l’émission d’un rapport sur le bilan émissif du véhicule que nous transmettons à l’administration afin de pouvoir mettre en place des normes qui seront applicables on l’espère d’ici peu, une fois qu’on aura suffisamment échantillonné le parc automobile gabonais. »
Plus loin, Monsieur François GUIDAT révèle qu’ « Au niveau légal, les contrôles des gaz d’échappement sont déjà prévus par la réglementation, il y a la loi sur l’environnement qui date de 2014 qui cadre et qui oblige le contrôle de pollution. Maintenant ce qui reste à faire c’est de mettre en place des normes. Donc actuellement, on ne peut pas forcer les automobilistes, les usagers à faire ce contrôle. Par contre, nous appelons leur sens citoyen, leur devoir de responsabilité civique afin de venir contrôler leurs véhicules pour que nous puissions enfin obtenir des normes et peut-être enfin lutter contre les dérèglements climatiques que nous subissons actuellement. »
Par ailleurs, Ziza Anisse, la responsable pollution de Gabon Autosur agrémentera ladite visite par une excellente démonstration « lorsqu’un véhicule arrive ici selon qu’il soit diesel ou essence, on prend une sonde qu’on va introduire dans le tuyau d’échappement parce qu’il faut mesurer l’opacité. Ensuite, on va prendre la sonde à huile pour jauger la température d’huile. On va d’abord prendre dans un premier temps les données quand le moteur est au ralenti, on va les enregistrer évidemment. Et dans un second temps, on va prendre les données quand le moteur est en accéléré c’est-à-dire 3000 tours. Quand c’est terminé, on prend toutes ces valeurs-là, on les imprime et après selon les données on fait une petite interprétation parce que pour le moment on met en place une base de données afin de pouvoir faire de véritables interprétations comme avec le contrôle technique. Dans la mesure où nous sommes encore en phase test, l’objectif est de prendre le maximum d’informations sur les véhicules afin que nos données soient adaptées à l’environnement dans lequel on évolue. »
Le DG de l’Environnement Stephen Mouba n’en démord pas « C’est dans le cadre de la semaine de l’environnement la Direction générale de l’environnement a souhaité visité Gabon Autosur que nous encourageons, car cette structure a lancé le processus d’émission des gaz polluants par les véhicules. La démonstration d’aujourd’hui en matière de contrôle des émissions liées aux véhicules et qui pourra nous amener à mettre en place une législation qui encadrerait cette question-là. La prochaine étape est celle d’une évaluation pilote, nous avons besoin de collecter les données sur un certain nombre de véhicules du parc automobile nationale poids lourds, véhicules légers, véhicules de transports en commun pour arriver à fixer les seuils et les normes qui sont applicables en République Gabonaise. Aujourd’hui, nous avons des normes internationales qui sont extrêmement rigoureuses pour nos parcs automobiles si on prend le cas particulier des véhicules de taxi 50 % ont plus de 20 ans. Donc aujourd’hui, il faut aller par paliers avec les normes qui correspondent à l’état de notre parc automobile, à la qualité de nos carburants pour pouvoir migrer progressivement vers les véhicules à faibles émissions de gaz polluants. Donc, nous espérons que ce processus va se diffuser à l’ensemble de ces acteurs. »
Il apparaît plus qu’impérieux de fournir davantage d’efforts pour lutter contre le réchauffement climatique, la perte de la biodiversité et la dégradation des terres.