L’histoire retiendra que c’est en novembre 2009, que l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Jean-Pierre Oyiba, avait démissionné de ses fonctions. L’annonce de la nouvelle avait été lue au cours d’un journal télévisé du 20 heures sur la première chaîne de télévision gabonaise (RTG1), suite à un scandale financier de la Banque des Etats d’Afrique centrale (BEAC) dans lequel son nom était cité. Une affaire similaire à celle de Jessye Ella Ekogha, dans une implication confirmée par Patrichi Tanasa en personne lors de l’audience, qui le condamne finalement à 12 ans de prison : « J’ai décaissé deux fois 650 millions de francs CFA en liquide pour la fondation Sylvia Bongo. C’est Jessye Ella Ekogha qui venait chercher l’argent ».
Le porte-parole de la présidence de la République, Jessye Ella Ekogha déclarait pour l’occasion que lorsqu’on avait commis un délit, qu’il fallait purger sa peine. Il va donc falloir que ce dernier se mette à la disposition de la justice gabonaise à laquelle il a foi, à l’exemple de Jean-Pierre Oyiba, l’ancien directeur de cabinet cité dans une affaire de détournement d’argent à l’agence de la BEAC de Paris d’une somme de 65 millions de francs CFA dont il aura été l’un des bénéficiaires des chèques frauduleux.
En revanche, dans l’affaire de l’ancien administrateur directeur général de la Gabon Oil Company (GOC), il s’agit d’un montant supérieur aux 65 millions de francs CFA. Autrement dit, le montant de la transaction de Patrichi Tanasa Mbadinga à Jessye Ella Ekogha pour la FSBO s’élève à 1. 300 000 millions de francs CFA. Mais force est de constater que la fondation dans un communiqué n’admet n’avoir reçu que « 5 millions deux fois ». En fait, cela voudrait dire que Jessye n’aurait versé que dix millions à la FSBO, et aurait empoché l’astronomique somme de 1. 2.90000 millions de francs CFA. La colère de Sylvia Bongo Ondimba envers Jessye vient de là.
Nous attendons de voir dans les tous prochains jours au journal de 20 heures de Gabon Télévision, Jessye Ella Ekogha prononcer sa démission et se mettre à la disposition à la justice de son pays, comme l’a fait Jean-Pierre Oyiba. Car, il ne saurait y avoir deux poids deux mesures. Il va falloir montrer que la justice est encore libre, et que le peuple peut encore avoir confiance en cette dernière.