Gabon-FMI : A qui profitera ce nouveau plan de relance de l’économie ?

Le Chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba et le Premier Ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, viennent d’annoncer qu’ils comptent accélérer le processus de transformation de l’économie du pays.  Un plan qui repose sur un programme que le gouvernement souhaite établir avec  le Fonds monétaire International (FMI). Un nouveau programme d’aide au développement. Qui, depuis quelques jours,  semble ne pas convaincre les gabonais, dans la mesure où,   un programme similaire avait déjà été lancé en 2017,  sans qu’’il n y ait des retombées positives pour les populations.

En pleine crise sanitaire l’ambition du chef de l’Etat et son Premier Ministre ne convainc pas les Gabonais.   « Tout en continuant à augmenter nos ressources propres et à maîtriser nos dépenses, nous souscrirons à un nouveau programme avec le FMI afin d’alléger le service de notre dette et dégager des marges de manœuvre supplémentaires en trésorerie. Ce nouveau programme de facilité élargie de crédit devra être conclu avant la fin du premier trimestre 2021 », a affirmé  Rose Christiane Ossouka Raponda.

En effet, pour les autorités gabonaises, dans le contexte de crise sanitaire,  ce nouveau programme  appuyé par le FMI contribuera aux grands objectifs du programme national de relance économique. Et pourtant en  2017, le Gabon avait  conclu  avec le FMI un accord triennal d’un montant d’environ 642 millions de dollars en contrepartie d’un programme de réformes visant, selon le communiqué publié à l’époque à« assurer la stabilité macroéconomique et à jeter les bases d’une croissance durable, (…) ainsi que de veiller à la viabilité de la dette au niveau national et de contribuer à rétablir et préserver la stabilité extérieure de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC) »,   plus de trois ans après ce programme et les décaissements du FMI ,  le Gabon éprouve encore les mêmes difficultés.  Aucun assainissement budgétaire bien équilibré et   les populations vulnérables croupissent toujours dans la pauvreté.

Les mécanismes en vue d’une transparence des dépenses publiques; et des politiques destinées à renforcer la stabilité du secteur financier et la diversification économique ne sont toujours pas fiables.

Ce nouveau programme de développement avec le FMI, ne convainc pas les gabonais.  La crise sanitaire qui a contraint plusieurs activités à mettre la clé sous le paillasson, pourrait encore accentuer le désarroi des gabonais. Car, ce programme que  l’exécutif souhaite mettre en place avec le FMI, n’est qu’un moyen pour ces derniers d’augmenter le niveau d’endettement du Gabon.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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