Faycal Lalioui : Du chiffre d’affaires et avoir de l’impact pour les affaires

Franco-Algérien établi à Londres, le serial entrepreneur Faycal Lalioui mène ses activités avec le même fil conducteur : faire du chiffre et avoir de l’impact.

Par Dounia Ben Mohamed

Né à Paris à la fin des années 80, Faycal Lalioui est tombé dans la marmite du business tout petit. Pour ce fils de commerçant algérien, en lieu et place des sorties ciné et terrain de foot après l’école avec les copains, c’était  plus la tournée des marchés et le boulot. Une expérience dont il ne garde aucune amertume. Bien au contraire. « Mon père dirigeait une entreprise familiale qui s’occupait des exportations de viande vers l’étranger. Très tôt, j’ai commencé à travailler pour lui. Même s’il était très dur, très exigeant avec moi, même si je n’ai pas eu de vacances avant mes 19 ans, pour moi, ça a été la meilleure école », reconnaît aujourd’hui l’entrepreneur.

À cette formation paternelle, Faycal Lalioui joint un solide bagage universitaire. Il s’oriente vers des études de finance et décroche un master à la prestigieuse Université de la Sorbonne avant de s’installer à Londres. Celui qui ne se sentait pas bon élève, mais était à l’aise dans les sciences, confie : « Au départ, je suis allé à Londres pour améliorer mon anglais, puis j’ai décidé d’y rester et d’y développer mes activités à l’international ».

Entre temps, Fayçal Lalioui fait ses classes à La City, où il est très vite repéré, se constituant rapidement un solide carnet d’adresse. En 2015, il s’associe avec l’ingénieur et architecte sénégalais Pierre Goudiaby Atepa. De fait, c’est au côté du conseiller de l’ex-Président Abdoulaye Wade que le jeune Fayçal fera ses débuts dans l’immobilier. En 2019, avec un associé d’origine libanaise, il crée Capital Yatirim, une société d’investissement basée à Istanbul, en Turquie. Pour atteindre ses objectifs, Fayçal Lalioui se fait accompagner par les meilleurs. Il engage l’ancien vice-président de la Citibank à New York, Yoro Mohamed Diallo, ainsi que d’autres banquiers très influents dans le domaine de la finance. Il parvient de la sorte à étendre ses activités au Qatar, à Paris, Londres, Istanbul, Bruxelles, Alger et au Cap-Vert. Puis, en 2021, il s’associe avec la société Opal Mining, propriétaire de mines d’or afin de créer une joint-venture spécialisée dans l’exploitation minière au Soudan. Cette opération lui permet alors de monter une activité centrée sur les garanties bancaires et de fournir une expertise sur les levées de fonds.

« On utilise la technologie pour améliorer le business dans les mines comme dans la gestion immobilière »

Avec Opal Mining et Capital Yatrim, l’entrepreneur nourrit « de très fortes ambitions de croissance », confie-t-il, ajoutant que « le financement apporté par Capital Yatirim nous a permis de commander des machines dotées des nouvelles technologies, qui vont nous permettre de mener des actions beaucoup plus rapides, une extraction plus rapide au niveau des mines d’or ».

L’innovation est en effet au cœur du modèle de développement porté par Fayçal Lalioui.

« On utilise la technologie pour améliorer le business dans les mines comme pour l’exploitation immobilière. On a reproduit dans les mines le schéma adopté dans l’immobilier, en incluant les nouvelles technologies ». Actuellement concentrée sur le Soudan, son activité minière est en cours de développement au Brésil. « Les Brésiliens sont déjà opérationnels, les études de faisabilité sont prêtes, les licences d’exploitation également ».

Il ne leur manquait que le financement ». Et c’est là que Yatirim intervient. C’est d’ailleurs la clé de son succès. De son expérience dans la finance, Fayçal Lalioui a compris que la réussite d’un projet dépend des capacités à lever les fonds nécessaires. A ce niveau, ses entreprises s’inscrivent dans une chaîne de valeur qui intègre notamment le financement.

Très vite, il adopte de nouveaux modes de financement. Il s’intéresse notamment à la blockchain et lance en 2021, Capicoin, une société qui permet d’investir avec un minimum d’actions et d’augmenter le retour sur investissement. Cette nouvelle entreprise a depuis étendu ses services en lançant sa propre crypto-monnaie, ce qui donne une force supplémentaire à Capital Yatirim sur le marché international. « Il faut savoir que nous sommes les seuls à apporter cette double garantie aux investisseurs au niveau de la blockchain : la première avec le Capicoin, la seconde avec les garanties bancaires grâce aux banques partenaires qui nous accompagnent, souligne le chef d’entreprise qui estime par ailleurs que « l’intérêt pour les investisseurs africains, c’est d’avoir la capacité d’investir dans le secteur et de contribuer au développement de leur pays ».

« Nous sommes les seuls à apporter cette double garantie aux investisseurs au niveau de la blockchain ».

L’homme d’affaires à des grands projets pour l’Afrique

En attendant, Fayçal Lalioui opère un retour aux sources, avec des opérations majeures développées dans l’hôtellerie en Afrique, tels que le projet Gamboa Plazza le premier cinq étoiles de la capitale cap-verdienne Praia, un investissement de 250 millions de dollars.

Obone Flore

Journaliste

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