« Et si on démantelait les provinces ? » s’interroge Petit-Lambert Ovono.

En recherchant l’origine de la province pour la comparer à la réalité actuelle, on note que la province se définit comme un territoire, en général de grande étendue, dont les habitants se reconnaissent des origines, des mœurs, des usages, des langues et des institutions communes. Ces territoires disposent de statuts, de coutumes et de privilèges particuliers, en général différents de ceux en usage dans les provinces voisines.

La province est en général formée de la réunion de différents « pays » plus petits, comprend souvent plusieurs grandes villes et sa division la plus commune se fait en « haute » et « basse », selon son éloignement du centre politique de tout le pays.

Les circonscriptions territoriales actuelles sont issues de la colonisation et on ne peut pas vouloir quelque chose et son contraire. Où on veut en finir avec les vestiges coloniaux, où on laisse les gens tranquilles.

Le Haut Ogooué et l’Ogooué Lolo ne peuvent être indexés comment ils le sont aujourd’hui sans qu’on réagisse.

L’humoriste BITOME dont le village se trouve à Kango et non à Louis ou à Glass, n’est pas plus originaire de l’Estuaire que le Massango originaire de Mouyanama qui a investi à Ntoum ou a Lalala plus que lui.

Trêve de plaisanterie, l’histoire territoriale du Gabon qui risque de faire débat à travers le thème de la provincialisation, va sans doute réveiller un tribalisme diffus, et mettre en danger l’unité nationale.

Et si on veut développer nos territoires, c’est à partir des villages, unité plus authentique qu’il faut bâtir une véritable stratégie de développement.

Chaud devant!

Petit-Lambert Ovono, évaluateur certifié des politiques publiques

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