Entre immobilisme et action, la Première Dame Sylvia Bongo Ondimba a choisi.

Conformément à la Directive numéro 0654/PR/EMPPR/MM en date du 2 mars 2020, la Première Dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba effectuera un déplacement dans le Gabon profond, du 13 au 16 mars 2020, selon les journées et axes suivants :

Journée du 13 mars 2020 :

  • Libreville- Ntoum- Andem- Kango- Ekouk- Ndjolé (214 km);
  • Ndjolé- Lopé (136 km en hélicoptère) nuitée 1;
  • Ndjolé- Koumameyong- Booué (212 km en voiture) nuitée 1.

Journée du 14 mars 2020 :

  • Lopé- Booué (54 km en hélicoptère);
  • Booué- Koumameyong- Ovan- Ntsengkele- Makokou (192 km) nuitée 2.

Journée du 15 mars 2020 :

  • Makoukou- Makebe- Tebe- Okondja- Akiénie- Franceville (396 km) nuitée 2.

Journée du 16 mars 2020 :

  • Franceville.

De ce fait, sous la coordination de l’Etat-Major Particulier du Président de la République, les Forces de défense et de sécurité ont pour mission d’assurer le volet sécuritaire et logistique de ce déplacement de la Première Dame dans le Gabon profond, avec la particularité de la présence à Franceville, lors de la dernière étape, du Président de la République. La présente directive fixe les modalités pratiques d’exécution de cette mission.

Toutefois, les moyens et les thèmes d’action de la Première Dame sont l’objet d’un certain flou : elle ne dispose pas de statut particulier, cependant elle utilise des moyens humains (collaborateurs, garde du corps) et logistiques (bureaux) sans que les Gabonais puissent connaitre le budget que ceux-ci nécessitent. Il est vrai que la législation ne prévoit pas de rôle particulier pour la femme du chef de l’État.

Le meilleur exemple vient des Etats-Unis, le rôle de la Première Dame est à la hauteur de la fonction de président de la première puissance mondiale. Bien qu’il ne soit pas inscrit dans la Constitution, ce statut est davantage institutionnalisé. La première dame dispose de moyens dédiés grâce à une loi de 1978, sans percevoir pour autant un salaire. Elle a un bureau à la Maison-Blanche et une équipe avec un chef de cabinet et un attaché de presse.

Clarifier ce rôle, c’est clairement définir une action symbolique et multiple et mettre fin aux ambiguïtés. Ce rôle est d’abord national, qu’il s’agisse d’actions culturelles, caritatives, sociales, de lutte contre les inégalités. Ces activités ont une portée symbolique qui compte pour nos concitoyens, et permettent de véhiculer des messages sociétaux d’une réelle importance. Ensuite, la Première Dame, Sylvia Bongo Ondimba est bien entendu quotidiennement sollicitée par les citoyens pour des questions, des demandes ou des doléances. Serait-il juste de ne pas les traiter ou de ne pas se mobiliser pour y répondre, sous prétexte que la Première Dame n’est pas le Président, n’a pas été élue, et ne devrait avoir aucun moyen d’action ? Enfin, que ce soit en tant qu’épouse ou de son propre chef, elle peut avoir un impact international et diplomatique non négligeable.

 

Obone Flore

Journaliste

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