J’ai parcouru des posts injurieux condamnant la vague humaine allant accueillir le PR à Oyem. L’injure. Des injures.
Que d’injures !
Mais qui a dit à qui que la politique est une philosophie de l’UN LOIN DU MULTIPLE, AU LARGE DE LA DIVERSITÉ D’APPROCHES !
Et la Dialectique dans tout ça ! Le clash idéologique ! Dans tous les deux camps politiques, des joueurs. Tous pareils ! Donc !
Je m’explique. Avec Parmenide, j’ai appris que l’Un est immuable, ne change pas. Avec Aristote, c’est tout le contraire, l’Un est inscrit dans une mouvance et s’écoule… Je convoque ces deux auteurs pour indiquer que chez l’homme, le multiple est et l’un se déploie en lui (inversement). Dit plus simplement, nous sommes à la fois un et multiple. Des individualités qui vivent ensemble, en communauté.
Revenons à l’accueil ‹‹chaud›› qui justifie ces quelques lignes. Les populations du Woleu- Ntem/d’Oyem se sont fortement mobilisées. Cette mobilisation des uns s’appuyant sur le multiple n’augure pas de facto une victoire cash puisque tout peut basculer et surprendre.
Il est vrai qu’à Oyem, le PR a été très chaleureusement accueilli, mais cela ne veut pas dire qu’il est déjà élu. Dans cette vague humaine très médiatisée, la transhumance aidant, il y a les
‹‹Bedzi bot bium kdo lors des votes›› !
La foule, ce ‹‹masque sans visage››, peut surprendre, surtout que chaque élection porte une signature particulière.
Pour finir. Sur les individualités. Mon constat. La politique n’est pas quelque chose de figé. Tout bouge. Tout change. Rien n’est définitif. Se mettre dans la posture de l’un ou la radicalisation ou encore dans la radicalité, c’est se mettre soi-même en difficulté. C’est ce que j’ai compris avec le temps car y a ce que Sören Kierkegaard appelle des ‹‹sauts›› dans l’existence.
Sandrine NGUÉMÉBÉ ENDAMANE
