Les élections américaines de mi-mandat sont une affaire importante. Plus de 213 millions d’électeurs et d’électrices américains ont été appelés le 8 novembre dernier, à voter pour les élections de mi-mandat, les fameuses « midterms » permettant de renouveler la totalité des 435 sièges de la Chambre des représentants et 35 sièges du Sénat (soit un tiers du Sénat). Un scrutin destiné aussi à désigner toute une série de poste d’élus locaux, notamment les gouverneurs (36 postes à pourvoir) des Etats ou procureurs.
Aussi, la « vague rouge » tant espérée par les républicains n’a pas déferlé comme prévu sur le pays. Toutefois, si les républicains sont en passe d’obtenir la majorité à la Chambre des représentants avec 197 sièges contre 172 pour les démocrates, elle le sera vraisemblablement d’une courte tête car il reste à cette heure 66 sièges à attribuer. Et le Sénat, lui, pourrait rester aux mains des démocrates qui ont donc bien mieux résisté que prévu avec 48 sièges pour les deux partis. Il reste à cette heure 4 sièges à attribuer.
En effet, ces élections comptaient plus que les autres parce que les candidats démocrates et républicains avaient des opinions diamétralement opposées sur de nombreuses questions fondamentales : L’avortement, l’Ukraine, le changement climatique, l’immigration, le retour de Trump.
Pour rappel, les élections de mi-mandat sont toujours une sorte de référendum pour ou contre l’administration en place. Elles interviennent à mi-parcours du mandat d’un président, et bien que le nom de Joe Biden ne figure pas sur le bulletin de vote, le scrutin déterminera en grande partie ce qu’il pourra faire au cours des deux dernières années de son mandat. Un Congrès hostile entrave gravement la capacité du président à faire passer des lois ou à procéder à des nominations importantes pour des postes, notamment des juges de la Cour suprême.
« Dans cette élection, des millions de personnes ont voté pour une Amérique plus juste, plus égale et plus libre. Nous n’en sommes pas encore là, mais cela nous permet d’avancer. Notre démocratie est résiliente tant que nous restons engagés et actifs entre les élections » a déclaré Barack Obama.