Election présidentielle 2023 : Pour un candidat « consensuel » qui a la faveur de l’opposition.

Depuis plusieurs jours, l’opposition par l’entremise de la plateforme « Alternance 2023 » a besoin de se retrouver autour d’une personnalité qui apaise, rassemble, concilie, autrement dit un candidat «consensuel » pour l’élection présidentielle. Parmi les favoris, on compte Barro Chambrier Alexandre, Gnembou Moutsona Thérence, Jocktane Mike, Missambo Paulette, Ndong Sima Raymond, Ondo Ossa Albert. Ces derniers allient toutes les ­expériences du terrain, du Parlement et du Gouvernement. Ils sont de plus respectés des élus et apprécié des populations.

La question d’une candidature « consensuelle » de l’opposition à la fonction politique la plus haute qui soit ne se pose pas en termes d’envie ou de désir. Sa désignation ne reflète pas un caprice humain, un désir de toute-puissance, la seule volonté de s’opposer à Ali Bongo Ondimba. Ce n’est pas non plus la traduction providentielle d’un appel désespéré de l’opposition en mal d’idées.

Etre le candidat « consensuel » de l’opposition à l’élection présidentielle, c’est peut-être avant tout avoir le droit de ne pas l’être. Personne ne saurait imaginer que ledit candidat n’ait pas suffisamment le goût du Gabon pour se lancer dans la compétition la plus redoutable qui soit. Car briguer la présidence, c’est avant tout briguer une candidature. Cette configuration politique laissera-t-elle une marge de manœuvre suffisante à ces cadors de la politique gabonaise ?

Aujourd’hui, les attentes de l’opinion publique sont plus exigeantes qu’elles ne l’étaient à une époque. La question de la candidature « consensuelle » a un relief tout particulier parce que notre texte suprême la Constitution accorde à la présidence un relief tout aussi particulier. L’envergure de la fonction présidentielle explique l’importance de ce type de campagne et de son encadrement normatif. S’il fallait céder à la tentation de résumer l’esprit de ce dernier, il pourrait être fièrement avancé que le droit gabonais insiste essentiellement sur la transparence et l’équité.

La campagne présidentielle est une compétition personnelle, Barro Chambrier Alexandre, Gnembou Moutsona Thérence, Jocktane Mike, Missambo Paulette, Ndong Sima Raymond, Ondo Ossa Albert s’exposant plus que leurs partis. Et, comme dans toute compétition démocratique, chacun doit pouvoir bénéficier d’une égalité de traitement.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *