Sur place, la peur est palpable. Yvan, un usager régulier, se souvient de sa première confrontation avec ce phénomène inquiétant. « La première fois que j’ai vu ça, j’ai eu peur. J’ai cru que j’allais m’écrouler avec la route », confie-t-il. Sa crainte, partagée par bon nombre d’automobilistes et de piétons, illustre le malaise général face à cette situation. Il en appelle d’ailleurs à une réaction rapide des autorités locales, estimant que de nouvelles pluies pourraient aggraver considérablement l’état de la voie.
Quelques jours après le premier constat des dégâts par les journalistes de l’AGP, des travaux d’urgence ont été entamés. Si le trou a été comblé, l’état général de la chaussée demeure préoccupant. Son affaissement persistant laisse planer des doutes sur la solidité des réparations entreprises. Cette intervention partielle, bien que nécessaire, ne répond pas à l’urgence d’une réhabilitation durable, capable de prévenir de futures dégradations.
Dans ce contexte marqué par une saison des pluies particulièrement intense, les services des Travaux publics sont plus que jamais interpellés. Une action rapide, efficace et en profondeur s’impose pour garantir la sécurité des usagers et préserver les infrastructures routières de Libreville. Faute d’une solution pérenne, l’échangeur de Nzeng-Ayong pourrait bien devenir le symbole d’une défaillance collective face aux défis de l’entretien urbain.