Dialogue national : Le Conseil national de la société civile (CONASC) appelle le CTRI à revoir sa copie.

« Le défi d’une transition parfaite et la réussite d’un dialogue national inclusif, c’est-à-dire démocratique, qui est une condition sine qua non, passe par un réexamen de la situation par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) aussi vite que possible. » C’est ce qu’a déclaré le porte-parole du Conseil national de la société civile (CONASC) Jean-François Ndong qui s’exprimait au cours d’un point de presse organisé le 18 mars 2024 relatif au dialogue national inclusif à venir.

Le Conseil national de la société civile s’insurge entre autres contre le quota réservé à la société civile, qui constate que l’article 2 du décret 115 portant convocation et organisation du dialogue national ne procède guère à l’économie terminologique préalable de l’expression « dialogue national inclusif », synonyme des assises nationales, qui auraient positivement regroupé toutes les forces vives de la nation, mais laisse malheureusement paraître au grand désarroi des populations, ce qui ne ressemble ni

La société civile constate également en s’appuyant sur ledit décret que le nombre de participants est très limité, un nombre qui est pratiquement celui de la moitié des précédents. Aussi, les quotas de participation sont également répartis dans les différents secteurs au profit des politiques, du gouvernement et des militaires ; sur 580 participants, il y aura 104 politiques, 64 du CTRI, 52 délégués spéciaux, 48 délégués départementaux, 30 départements ministériels face à 6 membres de la société civile, défenseurs des droits de l’homme et de la démocratie.

Au regard de ce qui précède, la société civile reste dubitative. Elle soupçonnerait une main invisible qui arriverait à compromettre les bonnes intentions du CTRI et à faire la part belle aux politiques, surtout au Parti démocratique gabonais, ancien parti au pouvoir. Par conséquent, la CONASC sollicite de la part du CTRI soit un report du dialogue pour une meilleure préparation, soit à la limite une multiplication par trois du nombre de participants en privilégiant les populations, surtout représentées par les associations.

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