Destitution d’Ali Bongo: Le général Brice Clotaire Oligui Nguema pour assurer la présidence de la transition politique.

Avec la tenue pas sereine des élections générales du 26 août dernier, suivi par l’instauration du régime de transition à la suite du soulèvement populaire des forces de défense et de sécurité réunies au sein du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI) ce mercredi 30 août 2023, le Gabon est politiquement sous pression.

En attendant de mettre en place un régime juridiquement et politiquement légitimes, il y a lieu d’organiser ces périodes exceptionnelles et d’envisager une phase provisoire d’organisation des pouvoirs publics. Elle se traduit par la mise en place d’un président en la personne du général Brice Clotaire Oligui Nguema, d’un organe exécutif, d’une institution législative et de différentes formes d’associations au pouvoir des forces vives afin d’élargir la base de ce dernier. Ils doivent procéder à l’établissement d’un consensus entre les forces vives autour des enjeux, l’organisation d’un processus de retour à un ordre constitutionnel, l’apaisement des tensions, la restauration de la confiance entre les populations et leurs représentants, et l’amélioration de la qualité de vie des populations.

Cette transition politique avec le général Oligui Nguema aux commandes, a besoin d’être menée dans un esprit de collégialité avec le souci de stabiliser la période de son déroulement. Comme facteurs clés de succès, elle doit être conduite par des hommes de qualité, indépendants, compétents et n’ayant pas d’autres ambitions que de remettre le pays sur les rails. Elle doit engager des réformes constitutionnelles et législatives rendant les processus électoraux encore plus crédibles, transparents et participatifs que par le passé, avec une attention particulière sur l’égalité des chances des postulants aux responsabilités et l’équité de leur traitement pendant le processus.

Jusque-là, le peuple gabonais, tout comme ses élites, guidé par des valeurs de tolérance, de respect de l’autre, de dialogue, de modération font preuve d’une maturité historique exceptionnelle, qui évitera au pays de sombrer dans l’anarchie.

Gageons que les organisations régionales et sous régionales telles que la CEMAC et la CEEAC ajustent leurs instruments de monitoring de la stabilité politique du Gabon, et que les partenaires internationaux fassent de même en étant plus vigilants et en sachant mieux anticiper les crises.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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