Devant la diminution des recettes et le manque à gagner qui en résulte, il revient aux régies financières d’optimiser leur gestion pour maximiser la collecte de l’impôt et augmenter les recettes de l’État. Il s’agit de la Direction générale des impôts (DGDI), de la Douane, du Trésor.
Aussi, le gouvernement doit définir et mettre en œuvre, une politique budgétaire drastique susceptible d’alléger le poids croissant de la dette des pays, afin d’attirer des investisseurs, revigorer la croissance économique, créer la richesse, des emplois et procurer le bien-être aux Gabonais.
Cela passe par l’obligation à tous les agents de l’État de révéler leur patrimoine au début et à la fin de leur prise de fonction. Pourtant, force est de constater l’enregistrement de très peu de déclarations. Une défiance qui s’explique par l’inquiétude de certains dépositaires de l’autorité de l’État de révéler la provenance de leur soudaine fortune. Car, les cas d’enrichissement frauduleux de plusieurs responsables administratifs sont pourtant légion au Gabon. Est-il nécessaire de rappeler que sur les 120 Députés que compte l’Assemblée Nationale, on compte sur les doigts d’une seule main ceux qui résidaient habituellement sur leur siège avant leur élection ? C’est un fait d’évidence car l’essentiel de classe politique nationale est composée de personnes vivant habituellement dans les grandes cités et, en fait surtout à Libreville.
La question du lieu d’attachement du Gabonais à son terroir, se fonde pour l’essentiel sur des considérations symboliques, sinon irrationnelles. Quand il le peut, il va construire au village, parfois même avant de l’avoir fait dans la ville de résidence. Au moment de la retraite, la notabilité acquise en ville aidant, il ira commencer une nouvelle vie au village.
Le Gabon a besoin de réformes structurelles et institutionnelles à même de renforcer la démocratie et l’État de droit, mais aussi, des réformes d’ordre économique et sociale, afin de satisfaire les aspirations profondes des populations.