Création d’emplois au Gabon : a- t-on besoin de mentir aux Gabonais ?

Depuis 2017, les politiques initiées par le chef de l’Etat en matière d’emplois semblent avoir accouché d’une souris. La pandémie du Coronavirus, est devenue ces derniers mois, la raison principale pour justifier les retards accusés par le pays dans ce domaine.

Les discours et autres politiques mises en place par les différents gouvernements du chef de l’Etat, pour offrir et matérialiser ses promesses à la nation, n’ont jamais abouti. Des promesses qui ressemblent désormais à des mensonges, si bien que, à chaque discours à la nation, les Gabonais préfèrent s’intéresser à autres choses que d’écouter le message à la nation du premier responsable du pays. Une attitude qui aurait dû interpeller les collaborateurs du chef de l’Etat, afin que le statut du Président de République, qui a toujours été un enjeu majeur, si non, le marqueur le plus  important et visibles de toutes les institutions garde tout son admiration et respect.

Entre 2016-2017, les collaborateurs du chef de l’Etat, ont amené ce dernier à se lancer dans une course effrénée de promesses sur l’emploi. Des promesses qui donnent à cette institution et à celui qui l’incarne une image peu reluisante au niveau national et à l’international.

En effet, le chapitre 2 du PRE, prévoit la création de 30 000 emplois entre 2017 et 2019, soit 10 000 emplois par an sur la période. En  2017 le gouvernement n’avait pas pu répondre de façon effective à cette promesse du chef de l’Etat. En 2020,  n’étant pas en mesure de faire un bilan sur le nombre d’emplois crées depuis 2017 conforment aux orientations du chef de l’Etat, contenues dans son Plan de Relance de l’Economie ont opté pour des nouvelles promesses irréalisables. Et pour tenter de justifier ce retard accusé dans la création d’emplois, ces derniers ont évoqué la pandémie du Covid -19.

Des raisons qui n’ont pas trouvé un écho favorable auprès  des populations, qui constatent que chaque année, les politiques et les promesses du chef de l’Etat, lors de ses discours à la nation ne sont pas mises en place. A-t-on besoin de mystifier le peuple pour tenter de démontrer  que le pays fonctionne normalement sur le plan international ?

Dans tous  les cas, le peuple attend la confirmation des propos du chef de l’Etat, qui a relevé lors de son discours à la nation que,  «  Nos objectifs sont précis et ambitieux, j’en conviens. D’ici 5 ans, nous visons la création de 50 000 nouveaux emplois rien que dans la filière bois. Nous y parviendrons grâce à la transformation locale, sur place, de nos ressources », a dit le chef de l’Etat.

Les érudits du palais du bord de mer de Libreville, pourront continuer le débat dans leurs salons feutrés.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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