Cour International de Justice: Le Gabon prend connaissance de la perte de l’île Mbanié, Cocotiers et Conga

Le Président de la République du Gabon, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a reçu le 28 mai 2025 au Palais Rénovation la décision tant attendue de la Cour internationale de Justice (CIJ) concernant le différend territorial qui oppose le Gabon à la République de Guinée équatoriale depuis plusieurs décennies. La cérémonie a été marquée par la présence du Vice-Président de la République, de membres du Parlement, du gouvernement, ainsi que des hautes autorités institutionnelles et des forces vives de la Nation.

Lors de l’événement, le Professeur Guy Rossatanga Rignault et le Docteur Marie-Madeleine Mborantsuo ont présenté la portée juridique et politique de cette décision, avant de remettre officiellement le rapport de la CIJ au Chef de l’État. Le rapport faisait état de l’arrêt rendu le 19 mai 2025 à La Haye, qui confirme la souveraineté de la Guinée équatoriale sur les îles Mbanié, Conga et Cocotiers. Cette décision s’appuie sur le traité franco-espagnol de 1900, établi à l’époque où les deux pays étaient encore des colonies européennes.

Cependant, la CIJ a noté qu’il n’existait pas de fondement juridique clair pour définir les frontières maritimes, renvoyant cette question vers des négociations bilatérales. L’historique de ce différend remonte aux années 1970 et avait commencé à se résoudre avec la signature du traité de Bata en 1974, qui reconnaissait la souveraineté du Gabon sur ces îlots et fixait les limites terrestres. Ce traité, cependant, n’a pas tenu face aux défis du temps.

Au début des années 2000, le contentieux a ressurgi, entraînant plusieurs tentatives de médiation, y compris la création d’une Zone de Développement Conjoint pour l’exploitation des ressources maritimes, sans succès. Ce n’est qu’en 2021 que la CIJ a été saisie, suite à une initiative acceptée par les deux États.

Dans son communiqué, la présidence gabonaise a souligné que le Chef de l’État a réaffirmé l’engagement du Gabon envers le règlement pacifique des différends et le respect du droit international. Le Président a également exprimé sa volonté d’engager des discussions inclusives avec les forces vives de la Nation pour mener des négociations apaisées et constructives avec la République sœur de Guinée équatoriale.

Ce verdict ouvre la voie à une nouvelle ère, marquée par un esprit de bon voisinage et de solidarité entre les deux pays, dans l’objectif de clore définitivement ce différend historique.

Paul Essonne

Journaliste

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