« Le Porte –parole de la Présidence divise la presse nationale et organise un Club très privé de la presse présidentielle…. »
La récente présentation des vœux du nouvel an au Président de la République, Ali Bongo Ondimba, par la Presse nationale, entre autres, aura mis en exergue une forme d’apartheid dans le monde de la Presse nationale, au regard du discours bancale du représentant circonstanciel des hommes des médias nationaux.
Comme si cela ne suffisait après l’allocution bancale de Roger Mebang Me Nze, Porte-parole de la Presse nationale lors des vœux adressés au Président de la République, Jessie Ekogha, Porte-Parole de Présidence de la République, affiche, quant à lui, la ferme ambition de faire de la communication présidentielle un club très privé entre amis! Pour l’illustrer, le Porte-parole de la Présidence de la République a organisé ce 10 janvier 2020, un déjeuner de presse pour prendre langue avec des directeurs de publication.
Une fois au Palais de la Présidence de la République, plusieurs directeurs de publication vont, entre autres, réaliser avec stupéfaction que leurs noms ne figuraient pas dans la short liste d’Ekogha; que seuls ceux des directeurs de publication appelés via le téléphone étaient autorisés à prendre part à ce déjeuner de presse! Question: sur quels bases et critères le Porte-parole de la Présidence s’est-il appuyé pour trier les journalistes? Et pourtant, dans son traditionnel discours à la nation, le Président Ali Bongo Ondimba, a dit accorder du prix au travail de la presse nationale. Aussi n’envisage-t-il aucun effort pour que la presse gabonaise joue véritablement son rôle d’aiguillon de la société.
Vu sous cet angle, il est donc curieux de voir son Porte-parole ramer à contre-courant, en faisant de la communication de la Première institution de la République une affaire de copains et coquins. Pis, comment comprendre qu’au moment où l’Ajev, voit ses dirigeants dans le collimateur de la justice pour avoir, entre autres, abusé de la confiance du Chef de l’Etat et distrait les deniers publics, plusieurs directeurs de publication qui ont soutenu l’Ajev , via des publications dithyrambiques, dont abusé de la confiance du Chef de l’Etat placée en l’Ajev au travers de leurs organes de presse, se retrouvent curieusement dans la short liste du Déjeuner de Presse organisé par le Porte-parole de la Présidence au grand dam de ces directeurs de publications qui ont soutenu l’Institution présidentielle en vue de la stabilité du Gabon? Le nouveau Porte-parole de la Présidence est-il si tôt entré dans la dérive peu de temps après sa prise de fonction, au point de monter certains journaux contre l’action du Chef de l’Etat ? Pour qui roule réellement Jessy Ella Ekogha ?
En effet, cette série d’interrogations amène à deux choses l’une: soit le Porte-parole de la Présidence de la République, est un Ajevien, il devient alors cohérent de voir autour de lui ces directeurs de publications ayant accompagné la communication de l’Ajev, pourtant accusée de trainer plusieurs casseroles ,soit, la Présidence de la République est tout simplement en train d’enfumer le Peuple gabonais au sujet de l’Ajev. Car, en toute cohérence de la communication politique, retrouver des journalistes ayant roulé pour l’Ajev, tout en excluant ceux qui ont défendu la stabilité de la Présidence de la République, est une véritable imposture au plan de communication politique.
Dans tous les cas , en excluant plusieurs journalistes pour faire la promotion de son club d’amis, Jessye Ekogha, en véritable tavernier, réalise des calculs hautement contreproductifs en défaveur de l’image et de la Politique du Président de la République, Ali bongo Ondimba, lequel Président ne saurait se mettre sur le dos ,une bonne franche de la presse surtout ceux qui ont milité pour la stabilité de la première institution de la république pendant les pépins de santé de celui qui incarne cette institution, quand ceux qui sont autour d’Ekogha optaient, soit pour le silence, soit pour l’Ajev.
Le Président de la République Ali Bongo croit à une presse libre. Pourtant il gagnerait à remonter les bretelles à son porte-parole dont la politique consiste à diviser et catégoriser la presse nationale.