Cherté de la vie au Gabon : quid des missions de la DGCC et DGC ?

Les commerçants et autres entreprises de vente de produits alimentaires s’enrichissent sur le dos des gabonais.  La variation des prix d’une boutique à une autre, d’un quartier à un autre est connue des autorités gabonaises. Les agents des  directions chargées de veiller à la réglementation sont devenus les amis des commerçants. Résultats des courses, la vie est devenue de plus en plus chère au Gabon. Quelles sont alors les missions de la direction générale de la concurrence et de la consommation (DGCC) et de la direction générale du commerce (DGC) ?

 En effet, aux termes de l’article 8 du décret n° 00665, la Direction de la concurrence et de la consommation  est chargée de préparer, d’élaborer et de faire appliquer la réglementation générale en matière de concurrence et de consommation. De  transposer le droit communautaire et international,  mener des enquêtes économiques et de suivre l’évolution des marchés et des prix,  d’émettre des avis sur les opérations de concentration économiques, de réprimer toutes les atteintes au libre jeu de la concurrence, de  contribuer et d’assister aux travaux de la Commission de la concurrence, et de   suivre la coopération et les relations internationales en matière de concurrence. Enfin d’inspecter la qualité et la sécurité des installations industrielles et commerciales, de préparer, d’élaborer et d’appliquer la réglementation générale en matière de qualité des produits et des services, de  réaliser des analyses, des expertises, contre-expertises et essais de qualité et de sécurité des produits et services  entre autres.

Des missions qui, ces dernières années, semblent être rangées dans les tiroirs du directeur général de la DGCC, qui opte désormais pour  des missions ciblées,   une ou deux fois l’année,  pour tenter de justifier les  budgets.

Des missions  qui n’ont  jamais apporté les fruits escomptés,   dans la mesure où,  les populations continuent de se plaindre de la cherté de la vie.  De plus, lors des contrôles inopinés, les responsables des boutiques pris pourtant en flagrant délit, n’ont jamais arrêté d’escroquer les populations.  La preuve parfaite que les sanctions infligées à ces commerçants ne représentent  rien par rapport à ce qu’ils gagnent lorsqu’ils  volent  les Gabonais en longueur de journée.

Le constat est identique à la Direction du commerce qui est chargée de  veiller à la réglementation en matière de commerce, de   fournir des données statistiques fiables sur le flux des exportations et importations des marchandises ainsi que,  la maîtrise des opérateurs économiques intervenant dans tous les secteurs, aussi bien au plan national qu’international. Mais aussi,  de vérifier la détention des documents techniques relatifs à l’exportation et l’importation des produits spécifiques  et de faire la veille commerciale conformément aux accords de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC).  Toutes ces missions ne font pas l’objet d’un contrôle régalien  de la part des agents affectés à ces différentes directions comme le recommande la loi.   Il suffit d’aller au marché Mont-bouët, pour se rendre compte  que certains commerçants manipulent les dates d’expiration des produits et vendent des produits non homologués par la DGC.

Ce  jeudi 20 mai 2021, une campagne de contrôle des prix et stocks de ces produits a été lancée par les deux directions pour jeter à nouveau   de la poudre aux yeux des gabonais. Les récriminations et autres plaintes des gabonais,  en ce qui concerne la vie chère démontrent que,    les enquêtes et les contrôles   ne se font pas  de façon  régalienne.

Et, depuis la pandémie du covid-19, les produits tels que,  huiles, cuisses de poulet, poisson de type bar,  les conserves de sardines à l’huile ont enregistré une augmentation de leur valeur d’échange sur le marché local.

Des faits qui devraient interpeller les autorités compétentes  sur les véritables missions  desdites directions, pour permettre aux populations de ne plus être exposés aux produits avariés et de subir l’inflation en ces temps de crise sanitaire.

Ikoundi Nguema

Journaliste

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