Ceca-Gadis vrai-faux bienfaiteur ?

Le groupe Ceca-Gadis devait 13 milliards de francs CFA à l’État Gabonais pour des taxes de douanes et autres dont il ne s’était pas acquitté à temps. En pourparlers avec les autorités depuis un certain moment, arrive la pandémie du Covid-19 et les annonces du Président Ali Bongo Ondimba. Il fallait agir vite avec le confinement qui se pointait à l’horizon.

Sachant que ce groupe est l’un des premiers importateurs de denrées alimentaires au Gabon, il est décidé, en accord avec le ministère de l’Economie et des Finances ainsi que le ministère en charge des Solidarités, qu’une partie de cette dette serait payée sous forme de compensation par l’émission de bons Alimentaires à remettre aux populations.

De ce fait, contrairement à ce qui s’est dit, il n’y a pas eu un « don personnel » de la Fondation Sylvia Bongo Ondimba, mais juste une partie des bons Ceca-Gadis prélevés du lot remis au ministère de l’Economie et des Finances et estampillés ensuite du logo de cette entité.

Le montant global de ces bons Alimentaires a été estimé à 450 millions de francs CFA par la Fondation, et ne représente qu’une partie de l’argent que doit Ceca-Gadis à l’État, donc à l’ensemble des Gabonais.

La ministre en charge des Solidarités a indiqué lors du point de presse gouvernementale du 27 avril, avoir distribué des bons Alimentaires pour un montant de 898 millions de francs CFA.

Puisque l’on se projette vers l’avenir, pourquoi le montant restant de cette dette de Ceca-Gadis à l’État n’irait pas au plan de développement agricole du Gabon ?

Après tout, il vaut mieux apprendre à pêcher qu’à recevoir un poisson de temps en temps.

Obone Flore

Journaliste

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