Finaliste malheureux et déjà décisif face à la Côte d’Ivoire et au Cameroun lors des séances de tirs au but, le gardien Gabaski, a été le héros égyptien face au Sénégal. En repoussant le pénalty de Sadio Mané, le tir au but de Bouna Sarr et en annihilant de nombreuses actions des Lions de la Terranga Gabaski, il a retardé le couronnement du Sénégal.
Il a failli briser le rêve des Sénégalais comme il l’a fait contre la Côte d’Ivoire en quart de finale et le Cameroun en demi finale. Gabaski a récidivé avec une excellente performance pendant la finale de la CAN TotalEnergies 2021, il a d’ailleurs été élu Homme du match. Cette prouesse a contraint le Sénégal à aller aux tirs au but malgré les attaques d’Ismaïla Sarr et compagnie.
Appelé pour la Coupe d’Afrique des nations (CAN) comme gardien numéro 2 de l’Égypte, Gabaski a su profiter principalement d’une opportunité pour se mettre sous les projecteurs. Il s’agit de la blessure du numéro 1 Mohamed El-Shenawy.
Mais Mohamed Abou Gabal (Gabaski est son surnom) semble être un gardien sous-côté comme son adversaire de finale Edouard Mendy avant qu’il ne soit véritablement connu. Pourtant populaire, le site transfermarkt.fr estimait sa valeur la plus élevée à 1 200 000 € (soit 786 millions de francs CFA) au 10 décembre 2021. Un montant qui a certainement évolué au regard de son parcours à la CAN.
Il ne compte que 7 sélections au maximum avec les Pharaons alors qu’il offre de belles prestations avec le Zamalek en Premier League égyptienne et en compétition africaine des clubs. Des performances sans doute insuffisantes aux yeux du sélectionneur pour le titulariser dans les cages des Pharaons.
Le courageux gardien de 33 ans n’a jamais quitté l’Egypte au cours de sa carrière. Il n’hésite pas d’ailleurs à faire le nécessaire pour stopper les actions adverses comme en allant chercher le ballon dans les pieds de Sadio Mané.
Le portier du Zamalek, natif d’Asyut, possède un palmarès exemplaire en 12 ans de carrière professionnelle : 6 trophées dont une Ligue des Champions (CAF), 4 coupes et 2 championnats d’Egypte.
Avec Mohamed El-Shenawy, Gabaski suit les traces de l’emblématique capitaine et gardien de but de l’Egypte Essam El Hadary. Fait qui confirme que le pays des pyramides est un bon formateur de gardien à l’exemple du Brésil ou de l’Allemagne. Il reste à savoir si Gabaski, rassurant au cours des matches et lors de séances de tirs au but, sera maintenu comme l’empereur des buts des Pharaons.