C’est le pare-balles du président Ali Bongo depuis sa longue convalescence à la suite de son AVC survenu le 24 octobre à Riyad. Fusible à double rayon alors que son patron reprend du poil de la bête, il fait l’objet, de façon inexplicable, de tirs groupés infâmes dont la dernière en date a été l’exhibition, dans la presse, de l’acte de mariage de ses parents ! Un comble !
Cheveux ras, barbes de deux jours grisonnants, regard ténébreux, visage grave d’un homme prêt à en découdre, c’est l’image que s’attèle à véhiculer dans la presse, cet adepte des arts martiaux et Directeur de Cabinet d’Ali Bongo, Brice Laccruche Alihanga. Ce look de parrain italien aux cheveux repassés au fer électrique est encouragé tant son domaine d’exécution et d’influence, la Présidence de la république, haut lieu du pouvoir, n’est réservé ni aux sentimentaux ni aux hésitants ! Haut lieu des prises des décisions qui engagent l’avenir du pays ainsi que ses habitants, c’est aussi et surtout le lieu des intrigues et des coups de toutes sortes. Ici, La survie d’un Directeur de Cabinet peut se résumer à très peu. A tout instant. Ses prédécesseurs en savent quelque chose.
Lorsqu’il est nommé en Août 2017 par Ali, la stupéfaction a été générale : un Blanc ! Passé ce moment d’hébétude, c’est le ton de ce fils d’Alihanga, véritable réservoir des tics et zézaiement du haut Ogooué qui détonne et qui l’a réconcilié avec les sceptiques. S’en est suivis un nombre impressionnant d’actes, sur le terrain qui ont fait taire les indécis. Le rôle de ce jeune homme de 38 ans qui souffle aux oreilles du Chef de l’Etat n’a jamais été aussi relevé depuis que son Patron de Président a été victime, le 24 octobre 2018, d’un accident vasculaire cérébral à Riyad en Arabie Saoudite entraînant une longue convalescence. Ceux qui ont cru que le pouvoir était par terre et qu’il suffisait de se courber pour le ramasser, en ont pris pour leur témérité. Méthodiquement, avec la finesse connue d’un parrain de la Camora, le gardien du Château a patiemment tenu la barre et émoussé les désirs de félonie qui font cours entre les clans qui luttent pour le contrôle du bord de mer mais aussi dans le parti des masses, le PDG. Ces clans qui se vouent aux gémonies sont, pour certains, des relais des leaders de l’opposition qui ont pris armes et bagages de l’autre côté et qui fourbissent déjà leurs armes pour 2023. La saignée du PDG en 2016, avant la présidentielle, est encore dans les esprits. Sept mois après ce, malgré l’absence d’Ali finalement revenu le 23 mars dernier, le Gabon et ses institutions dont la première, la Présidence de la République, se portent bien. Mais tout cela à quel prix ? C’est Brice Laccruche Alihanga qui trinque. Point de surprises à la lumière de toutes ces ogives lancées contre lui via les réseaux sociaux et la presse alors même que le Chef de l’Etat reprend de plus belle ses audiences avec une santé qui se raffermit davantage. L’objectif de cette cabale, car, c’en est une, vise à percer le gilet pare-balles dont la solidité a été démontrée durant la convalescence afin d’atteindre et isoler la cible, le cœur, Ali Bongo.
Le président a passé l’épreuve politique la plus éreintante de sa vie d’homme et de politicien en 2016 avec des félonies et des départs insoupçonnés de personnes dont l’amitié date de plusieurs décennies. Jusqu’au sein de sa famille biologique, divisée le temps d’une élection. Certains psychologues et autres neurologues arguent d’ailleurs que ces faits, associés à la violence inouïe observée lors de la présidentielle, seraient, entre autres, à l’origine de l’AVC du 24 octobre. Aussi, pour éviter d’être traités de lâches en attaquant frontalement un convalescent, les comploteurs essayent-ils de brouiller les pistes en jetant leur fiel sur BLA. Tout y passe, diplômes, nationalité, pseudo détournements, emprisonnement et félonie supposés. Et comme la mayonnaise de la haine et du soulèvement ne prend pas, on a brandi l’acte de mariage des parents.
Son tort ? Avoir sécurisé un pouvoir dont on disait par terre. Même certains leaders de l’opposition, encouragés en cela par des proches du pouvoir, ont voulu s’essayer à ce rapt. Mal leur en a pris car connaissant l’homme en face. Autant de faits qui lui ont valu la confiance et du couple présidentiel et de Marie madeleine Mborantsuo ainsi que d’autres proches issus du cercle du pouvoir. Et, lorsque l’ex ministre de la défense, Etienne Massard Cabinda avait poussé l’outrecuidance en bloquant, à deux reprises, la sortie de BLA à l’aéroport et menacé de l’arrêter alors qu’il était attendu par Ali à Rabat, il a fallu l’intervention de Mborantsuo et de la première dame pour mettre fin à ce parjure. La chute de ce fidèle du chef de l’Etat a été actée par le Chef lui-même lors de la « purge » de février dernier.
Dans cette série infecte de pots pourris lancés contre le Directeur de Cabinet, les aficionados des réseaux sociaux ne sont pas dupes et la réaction attendue par les comploteurs est plutôt à rebours. Le peuple des Mapanes refuse de rentrer dans cette guerre fratricide entre courtisans. Dans un pays démocratique, le combat est celui des idées. Or, sur cet aspect, Brice Laccruche Alihanga a de quoi bomber le torse !
Affaire à suivre!