Depuis plusieurs mois, les Etudiants sont privés de bourses d’études. Et pour manifester leur mécontentement, ces derniers sont souvent contraints d’interrompre les cours et d’organiser des mouvements d’humeurs. Des grèves qui malheureusement se terminent habituellement par des échanges de bombes lacrymogènes.
Apres plusieurs jours de grèves, l’Agence nationale des bourses et stages du Gabon (ANBG) et l’Université Omar Bongo (UOB) viennent de s’accorder, sur un paiement échelonné des boursiers 2019. Une réunion qui semble avoir accouché d’une souris, puisque, les étudiants réclament le paiement des 12 mois de bourses.
Une doléance que l’ANBG, ne peut régler, eu égard à la situation économique du pays marquée par la pandémie du corona virus. 996 000 francs CFA, à raison de 83 000 francs par mois, c’est dit-on, le montant que l’ANBG devrait reverser aux étudiants. Comment en est-on arrivé là ? Où est passé le budget alloué à l’ANBG, pour le paiement des bourses ? Y a-t-il eu une ligne budgétaire pour le paiement des allocations d’études? Autant de questions que, les nouveaux responsables de l’ANBG, devraient répondre. Surtout que, le Gabon va amorcer dans quelques semaines, une nouvelle phase de son économie avec un nouveau budget. C’est pourquoi, dire aux étudiants que les bourses seront payées de façon échelonnées de rassure pas. «Il est proposé que les 12 mois de bourses seront bien payés mais de manière perlée», a indiqué, Sandra Flore Mambari Pinzela directrice générale de l’ANBG, lors son entretien avec la mutuelle des étudiants.
Une situation qui pourrait faire sauter le couvercle, dans la mesure où, certains étudiants demeurent sceptiques, en ce qui concerne le respect des échéances par l’ANBG. Ainsi, cette nouvelle rencontre entre les responsables de l’ANBG, et les étudiants vient confirmer le fait selon lequel, il n’y a que le langage de la force, des mouvements d’humeurs que comprennent les autorités et le seul moyen pour obtenir quelques choses de l’Etat. La communication et le dialogue permanent semblent avoir disparu pour faire place à la violence qui devient le nouveau langage des locataires du bord de mer de Libreville.