Le mardi 21 mai 2024, dix-neuf détenus de la prison centrale de Libreville, comprenant dix-sept hommes et deux femmes, ont débuté les épreuves du Brevet d’études du premier cycle (BEPC). Ces examens se déroulent sous la supervision de quelques agents de l’éducation nationale spécialement affectés à cet établissement carcéral pour assurer le bon déroulement des épreuves, rapporte l’Agence gabonaise de presse.
Cette initiative fait partie d’un programme de réinsertion visant à offrir une seconde chance aux détenus. En leur permettant de passer des examens scolaires dans l’enceinte de la prison, le programme cherche à favoriser leur réintégration sociale et professionnelle. Cela donne aux détenus l’occasion d’acquérir des compétences et des qualifications essentielles pour leur avenir post-incarcération.
Un des candidats, actuellement détenu, a exprimé sa gratitude envers ce programme de réinsertion. « Je suis reconnaissant envers la prison centrale qui m’accorde cette chance de repasser l’examen. Dehors, je n’avais pas l’esprit posé pour ça, » a-t-il déclaré, soulignant l’importance de cette opportunité pour sa réhabilitation et son développement personnel.
Pour les deux femmes ayant passé l’examen, cette initiative représente une grâce exceptionnelle. Elles voient dans cette possibilité une chance de sortir de prison avec un diplôme, ouvrant ainsi la voie à de nouvelles perspectives une fois leur peine purgée. Cette dimension de la réinsertion est cruciale pour leur permettre de retrouver une place dans la société avec des bases solides.
L’implication des agents de l’éducation nationale est également un élément clé de ce programme. Leur présence garantit non seulement le respect des procédures académiques mais aussi un soutien moral et éducatif aux détenus. Cela montre l’engagement des autorités à fournir des chances équitables d’éducation, même en milieu carcéral.
Cette initiative de faire passer le BEPC aux détenus de la prison centrale de Libreville s’inscrit dans une démarche globale de réinsertion et de réhabilitation. Elle démontre que l’éducation peut être un puissant levier de transformation sociale, permettant à ces individus de retrouver espoir et dignité, en leur offrant les moyens de construire un avenir meilleur.
