« Aveux d’échec flagrant de la Francafrique et des Bongo…toujours perdants dans les urnes » dixit John Cosa.

Face à la proposition immonde récemment faite par le pouvoir dictatorial des Bongo qui consiste à faire élire le dictateur en passant par le vote des députés et sénateurs, il n’y a aucun doute sur leur intention, celle de réduire à néant toutes velléités d’accéder à la démocratie dans notre pays, c’est un retour aux années du parti unique où l’ancien dictateur Omar Bongo se faisait élire avec des scores soviétiques 1973 à 99,6%, 1979 à 99,8% et 1986 à 99,97%.

En 1990, Omar Bongo est poussé à organiser une conférence nationale à l’issue de laquelle il accepte la restauration du multipartisme et diverses réformes démocratiques…réformes démocratiques qui tardent à venir car ce que nous observons depuis 1967 date de l’arrivée des Bongo au pouvoir n’ont rien à voir avec la démocratie si nous nous référons à sa définition même “La démocratie fait partie des valeurs et principes universels fondamentaux des Nations Unies. Le respect des droits de l’homme et des libertés fondamentales et le principe de la tenue d’élections périodiques et honnêtes au suffrage universel sont quelques-uns des éléments essentiels de la démocratie”

Il ne fait l’ombre d’aucun doute pour tous ceux qui connaissent le Gabon savent que les Bongo n’ont jamais gagné les élections dans les urnes, et c’est là où se situe leur aveux d’échec. Les différents mouvements de contestation observés à chaque élection en sont la résultante, 1993, 1998, 2005, 2009 et 2016 la dernière en date où Jean Ping avec plus de 65% des suffrages exprimés ont montré à quel point les gabonais avaient rejeté les Bongo.

Au moment où les démocraties africaines francophones dans leur ensemble optent pour des élections à 2 tours et avec une limitation de 2 mandats maximum, chez nous on fait tout pour éviter cela, quand je dis nous, je parle bien entendu des Bongo et affidés, ceux qui ont un intérêt particulier à ce que les choses ne changent pas et sans oublier bien évidemment avec l’aval des puissances étrangères qui sans les nommer (vous savez de qui je parle). Car au moment où les cartes concernant la gouvernance du monde sont redistribuées, il en va de soit que les énormes richesses dont regorge notre pays sont convoités par bon nombres de puissances étrangères et ces dernières estiment qu’elles ne devraient pas être gérées par des Présidents Gabonais de sang, oui j’insiste sur l’expression “Gabonais de sang”.

Personne n’est dupe, quand on justifie qu’une élection à un tour avec des députés et sénateurs comme seuls votant en utilisant l’argument selon lequel ça permettrait de réduire les coûts, c’est quasiment une hérésie. Le pouvoir en place se lance dans des envolées lyriques pour enfouir sous le sol leurs échecs successifs aux élections et bien évidemment leur envie de ne pas mettre en place des lois égalitaires.

Tous ces éléments ne vont nullement dans le sens d’un apaisement de la situation quasi explosive dans laquelle nous nous trouvons. Il est important de rappeler à qui de droit que ce qui se passe dans d’autres pays d’Afrique francophone pourrait très bien se produire au Gabon. La succession d’actes illégitimes pourrait entraîner des mouvements d’humeur, des contestations inimaginables dans notre pays. Cette dictature porte en elle les germes de sa propre destruction… ce n’est pas parce que certains estiment qu’avec une éventuelle nouvelle élection présidentielle ça devrait réduire à néant ce qui a été entrepris par Jean Ping en refusant la compromission que les choses reviendront à la normale (normale, tout dépend du camp dans lequel on se situe) ben c’est une grave erreur de penser ainsi tellement le mal est profond.

Je vous donne pour terminer les causes de la guerre d’Algérie, même si certains esprits “éveillés” vous diront comparaison n’est pas raison.

– Les inégalités économiques et sociales

– L’absence de réformes politiques

– Le nationalisme algérien et le début de l’insurrection

A bon entendeur, salut

John Cosa

Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *