Avec un IHPC en hausse, le Gabon a les deux dans l’inflation.

L’inflation est perceptible avec notamment une hausse du niveau général des prix de l’ordre de 2,4 % au premier trimestre 2022. L’analyse des prix par grandes fonctions révèle que les tensions inflationnistes observées proviennent en particulier de la hausse des prix de produits alimentaires, principal moteur de l’inflation globale dans le pays.

En glissement annuel (octobre 2022 comparativement à octobre 2021), l’indice harmonisé des prix à la consommation des ménages au Gabon (IHPC) a progressé de 5,8 %. Sur les trois derniers mois, l’indice des prix est en hausse de 0,9 %. Depuis janvier 2022, les prix ont progressé de 4 % en moyenne comparativement à la même période en 2021. La stabilité des prix observés en octobre s’explique par l’évolution mitigée des composantes de l’indice. Une baisse des prix des « produits alimentaires et boissons non alcoolisées » (-0,8 %) imputable au repli des prix des postes « poissons frais » (9,2 %), « huiles raffinées » (7,3 %), « volaille » (3,2 %) et « céréales non transformées » (1,1 %), malgré la hausse des prix de bœuf (+6 %). Une hausse des prix de « transports » (+2,3 %) et « logement, eau, gaz, électricité et autres combustibles » (+0,8 %). La hausse des prix du transport s’explique par l’accroissement des prix du poste carburant et lubrifiants (+5,7 %).

S’agissant de l’inflation sous-jacente comparativement au mois de septembre 2022, les prix se sont accrus de 2,4 % pour les produits énergétiques contre un recul de 3,5 % pour les produits frais et de 0,5% pour les produits hors énergie et produits frais.

Pour ce qui est de l’origine, nous observons, en octobre 2022 par rapport à septembre 2022, une régression des prix de 1,9 % pour les produits importés et de 1,2% pour les produits locaux.

En ce qui concerne la durabilité, nous relevons en octobre 2022, un fléchissement des prix des biens non durables (1,9 %) et des biens semi-durables (0,1 %) tandis que les prix des biens durables et des services connaissent une légère hausse similaire de 0,3 %), comparativement à septembre 2022.

Pour ce qui est des secteurs, les prix ont régressé en octobre 2022 de 3,2 % pour le secteur primaire, avec une stabilité des prix observée dans le secteur secondaire et une progression dans le secteur tertiaire (+0,3 %), par rapport à septembre 2022.

En glissement trimestriel des indices sous-jacents, les prix des produits énergétiques ainsi que ceux des produits hors énergie et produits frais ont progressé de 2,4 % et de 0,3% respectivement. Cependant, les prix des produits ont reculé de 1,2 %.

En glissement annuel, les évolutions ont été les suivantes : Hausse des prix de 2,8 % pour les produits énergétiques, de 5,6 % pour les produits frais et de 5,4 % pour les produits hors frais et hors énergétiques ; Progression des prix des produits locaux (4,4 %) et des produits importés (5 %) ; Accroissement des prix des biens durables (5,2 %), des biens non durables (5,5 %), des biens semi-durables (6,3 %) et des services (3,3 %) ; Augmentation des prix dans les secteurs primaire (5,9 %), secondaire (5,7 %) et tertiaire (3,3 %).

Enfin, le taux d’inflation, qui mesure la variation moyenne des prix sur une année se situe à 3,6 % au niveau national. Il est au-dessus du seuil de convergence CEMAC de 3 %. Ainsi, il serait judicieux de freiner l’ensemble des dépenses afin que les ménages adaptent leurs modes de consommation.

Serge Kevin Biyoghe

Rédacteur en Chef, Journaliste-Ecrivain, Sociétaire de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), membre de la SGDL (Société des Gens De Lettres), membre du SFCC (Syndicat Français de la Critique de Cinéma), membre de l'UDEG (Union Des Écrivains Gabonais).

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