Après l’Ogooué-Ivindo, le Moyen Ogooué.

Après  le district de M’vadhy dans l’Ogooué Ivindo où les eaux du fleuve  Ivindo présentaient des risques de pollution élevée et une menace pour les populations, aujourd’hui, c’est le tour du Moyen Ogooué où une pluie de poissons a été retrouvée morts sur les berges des villages qui longent l’Ogooué  notamment l’Abanga (lacs N’Guéné et Nzoughe) et en amont de l’embouchure de l’Ykoye. La  réactivité tardive du gouvernement, comme dans le cas de M’vadhy, laisse perplexe face à ce qui aurait pu être un phénomène aux conséquences incalculables. Le moyen Ogooué, précisément  Lambaréné, en dehors du docteur Albert SCHWEITZER, tient aussi sa réputation de la carpe, poisson  considéré comme le meilleur du continent sur le plan gustatif.

Une chaine des administrations, des entités scientifiques et techniques a été mise à contribution et des prélèvements de l’eau et du poisson ont été effectués en vue d’une analyse approfondie. Plus de 72 heures après, le gouvernement, par la voix de Biendi Maganga Moussavou, ministre de la pêche en lieu et place de Rigobert Ikamboya Ndeka, le ministre de la communication  a  «Décide de la suspension des activités de pêche et de commercialisation du poisson provenant des zones identifiées durant quinze jours à compter de la publication du présent communiqué ».

Comme à M’vadhy et en attendant les résultats des analyses, les  sites d’orpaillage sont pontés du doigt. Le gouverne est interpellé afin que les impératifs miniers ne prennent pas le pas sur l’environnement, la nature dont sont tributaires les populations.

Paul Essonne

Journaliste

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