Anatole Kabounou Onkoni DGTT et Jean Felix Mezui du CNEDDT inculpés pour des faits de concussion depuis le 2 juillet dernier.

C’est au terme du déferrement le 2 juillet dernier qu’Anatole Kabounou Onkoni directeur général des transports terrestres (DGTT) et Jean Felix Mezui directeur du Centre national d’édition et de délivrance des documents de transports (CNEDDT) ont été inculpés par le juge d’instruction du troisième cabinet du tribunal de Libreville. Une inculpation qui fait suite aux investigations diligentées par le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville.

Les faits ici reprochés à ces deux responsables en charge de la gestion administrative et technique de l’établissement et de la délivrance des documents de transports portent sur la manipulation et les encaissements frauduleux des frais d’établissement desdits documents. La justice gabonaise en décidant de poursuivre Anatole Kabounou Onkoni et Jean Felix Mezui pour des actes de concussion donne ainsi raison au président de la confédération générale des petites et moyennes entreprises et industries (CGPMEI) qui, dénonce depuis un an la gestion domestique faite par ces deux individus du fichier national des immatriculations et la transformation des régies de recettes publiques en une caisse financière personnelle et familiale. Les poursuites judiciaires dont font l’objet ces deux hauts cadres de l’Administration gabonaise sont donc le résultat de nombreuses dénonciations et de la ténacité des actions des acteurs privés, qui ne veulent plus de cette emprise malhonnête et mafieuse exercée dans un secteur aussi sensible que celui des transports.

Selon l’article 127 du Code pénal, la concussion est « Le fait par une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public, de recevoir, exiger, ou ordonner de percevoir à titre de droit ou contribution, des impôts ou taxes publics, une somme qu’elle sait n’être due, ou excéder ce qui est dû…… ». Au regard de la définition de la concussion, il ne fait plus l’ombre d’un doute que Jean Felix Mezui directeur du CNEDDT et Anatole Kabounou Onkoni DGTT, sont bel et bien des personnes soupçonnées êtres des criminelles aux yeux de la loi et que le procès qui va s’ouvrir contre eux sera déterminant pour leurs carrières administratives. Il ne subsiste plus aucun doute sur la nature de leurs actes à la tête de ces deux administrations.

En attendant l’ouverture du procès, ces deux individus ont été mis en liberté provisoire depuis le vendredi 2 juillet dernier avec interdiction de sortie du territoire. Il faut rappeler qu’au titre de l’article 127 du Code pénal, Jean Felix Mezui et Anatole Kabounou Onkoni risquent une peine de 5 ans au maximum et une amande de 10.000.000 de francs CFA chacun.

Affaire à suivre !

Paul Essonne

Journaliste

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *