Aide au développement : la BID contribue-t-elle à la mauvaise gestion des deniers publics au Gabon ?

La question mérite d’être posée, au regard des nombreux aides et projets financés par cette institution financière au Gabon ces dernières années. Des aides au développement qui semblent n’avoir pas permis au  pays  d’avancer  résolument sur le chemin de la bonne gouvernance politique et économique.

Apres plus de 40 ans de coopération avec la Banque Islamique de Développement (BID), la question du développement et de la gestion des aides au développement continue de faire couler encre et salive dans le pays. En cause, la dette et la précarité des Gabonais. Malgré toutes ces difficultés  qui contribuent au sous-développement du pays, le  15 Octobre dernier, le Ministre de l’Economie, Jean Marie Ogandaga et la BID représenté par son président Bandar Hajjar ont  procédé  à la signature des statuts et du pacte d’associés de Regional Infrastructure Supranational Entity Gabon (RISE), en vue de la construction de nouveaux projets structurant pour le pays. Soit un investissement de 60 millions de dollars, environ 40 Milliards de francs CFA. Des espèces sonnantes et trébuchantes qui seront injectées pour le financement des projets qui devraient dit-on  « permettre aux filières économiques de gagner en compétitivité et remonter les chaînes de valeur internationales ». Des propos qui semblent ne pas convaincre les observateurs avertis de la politique économique du Gabon. Car, les différents projets d’infrastructures   financés par la Banque Islamique de Développement n’ont pas souvent donné les résultats escomptés. Quand bien même, les financements cumulés de cette banque au Gabon, d’environ 500 millions de dollars, soit près de 280 milliards de francs CFA, laissent penser que, le pays aurait réellement connu une avancée significative dans le développement de ses infrastructures.

Qu’à cela ne tienne, les différents projets financés depuis plus de 40 ans par cette Banque, devraient faire l’objet d’un véritable audit, pour mesurer leurs impacts dans le développement du pays. Mais également, permettre de jauger la gestion des deniers publics des gouvernants.

Obone Flore

Journaliste

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