Jean François Ntoutoume Emane, l’ancien Premier Ministre et Maire de Libreville, est soupçonné d’avoir fait un « pacte corruptif » avec la société webcor ITP. Le 25 mai dernier, après des enquêtes recommandées par la partie gabonaise, la Cour d’appel de Paris a reconnu l’existence d’un « pacte corruptif » et a annulé la sentence arbitrale rendue en 2018.
La Cour d’appel de Paris vient en effet, d’annuler une sentence arbitrale favorable à Webcor ITP qui condamnait l’Etat du Gabon à lui verser 72 milliards de FCFA. Webcor, qui est une société de droit gabonais, avait été retenue en 2009 pour construire et opérer le « Grand marché de Libreville ». Jean François Ntoutoume Emane Maire Libreville, à cette période avait permis à cette entreprise de bénéficier des avantages fiscaux et douaniers. Cinq ans après, Ntoutoume n’étant plus en fonction, ladite entreprise a perdu tous ses privilèges. Après une première sentence rendue en 2018 défavorable à la partie gabonaise.
Des investigations complémentaires et enquêtes, vont être diligentées. Au cours desdites investigations, l’on découvrira que l’ancien maire de Libreville, tirait profit de juteux pacte avec la société Webcor ITP. Il appert que, « certains documents présentés au Tribunal arbitral par la société Webcor ITP comportaient des fausses signatures. En outre, la société Grand Marché de Libreville et à Webcor ITP ont obtenu, de la part de fonctionnaires indélicats au Gabon, des documents confidentiels appartenant et à l’usage exclusif de la République Gabonaise. Enfin, la société Webcor ITP a offert à M. Jean François Ntoutoume Emane un cadeau important pour son voyage de noces », a souligné l’un des avocats de la partie gabonaise.
Il faut rappeler que, Webcor ITP avait initié une procédure d’arbitrage devant la Chambre de commerce et d’industrie (CCI) de Paris après que les différentes conventions signées furent dénoncées par l’Etat gabonais. Jean François Ntoutoume Emane, serait l’épicentre de ce « pacte corruptif ».