Deux ans après sa mise en place, force est de constater que le SAMU (Service d’aide médicale d’urgence) Social Gabonais est aujourd’hui l’ombre de lui-même. Pourtant, son objectif était d’intervenir auprès de divers publics vulnérables : personnes âgées, femmes seules (avec ou sans enfant), enfants isolés, personnes en situation de détresse physique ou psychologique, femmes victimes de violences. Le tribunal de Libreville tranchera le 15 janvier prochain.
En effet, l’audience préliminaire de l’affaire SAMU social qui devait avoir lieu ce lundi 6 janvier au Palais de Justice de Libreville, a purement et simplement été renvoyée au 15 janvier 2020 suite à l’absence des représentants de la structure. C’est la deuxième absence successive du SAMU après celle constatée à l’inspection du travail.
Après moult tentative d’arrangement à l’amiable sans succès, le collectif des agents gréviste du SAMU est donc passé à la vitesse supérieure d’abord par une convocation auprès de l’inspection du travail, ensuite par le tribunal avec la Cour d’Appel Judiciaire de Libreville.
Rappelons que c’est suite à la grève lancée le 6 mai 2019 dernier que le collectif du personnel du SAMU de Libreville, a suspendu toutes activités. Les grévistes déplorent le non-paiement des salaires et primes des agents depuis 18 mois aujourd’hui, les conditions de travail, qui sont parmi les plus précaires car la structure manque du simple nécessaire et la carence touche également l’approvisionnement en produits médicaux et en consommables.
Les agents désabusés restent confiants et déterminés. L’affaire suivra son cours dans les tribunaux.

