La question mérite d’être posée au regard de la tournure que prennent les évènements depuis quelques jours. A l’occasion de sa première sortie depuis le début de cette affaire, Stive Makanga sort de sa réserve en disant la vérité rien que la vérité, ceci à la faveur d’une conférence de presse tenue au siège du Cercle des Patrons de la Presse Privée en Ligne(CPPPL) dont-il est membre.
Le procès qui oppose le président du parti social démocrate, Pierre Claver Maganga Moussavou et le Directeur de publication du Média en ligne Kongossanews, Stive Makanga serait en train de prendre une autre tournure. Car, selon le journaliste Stive Makanga, l’avocat de Pierre Claver Maganga Moussavou aurait affirmé que l’article de Kongossa news avait contribué et influencé la décision du chef de l’Etat, relative à son éviction au poste de Vice-Président de la République.
En effet, il y a deux ans de cela, le média en ligne Kongossanews, journal dont stive Makanga est le Directeur de la publication, mettait en ligne un article sur le scandale lié à la disparition de 353 conteneurs de kévazingo. Un article avec comme titre « Kévazingogate: Maganga Moussavou, chef de gang ». Selon l’ancien vice-président, cet article faisait l’objet d’un complot et avait contribué à son éviction.
« Qui est Stive Roméo Makanga pour dire au chef de l’État de limoger l’un de ses collaborateurs », s’est interrogé le directeur de publication de Kongossanews.
Avant de préciser que, « Cela tombe sous le sens, lorsqu’on sait que ce dernier, pour nommer ou limoger, prend appui des rapports des services spéciaux. Et il n’a de comptes à rendre à quiconque, parce que disposant d’un pouvoir discrétionnaire. C’est par décret du Président de la République que monsieur Pierre Claver Maganga Moussavou a été nommé. C’est par un autre décret du même Président de la République qu’il a été limogé », a affirmé Stive Makanga lors de sa conférence de presse.
S’appuyant sur l’ordonnance N°00000012/PR/2018 du 23 février 2018 modifiant et complétant certaines dispositions de la loi N°19/2016 du 9 août 2016 portant Code de la Communication en République gabonaise, le directeur de publication de Kongossa news, dit avoir foi en la justice et à la solidité des institutions du pays.
Qu’à cela ne tienne, le monde de la communication attend la décision de justice qui interviendra le 3 février prochain. Il en va aussi de la considération du métier de journaliste au Gabon.