Bien que nommé dans une situation particulière, celle du 30 août qui marque la libération et le salut du peuple gabonais réalisés par le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA et ses compagnons, c’est le 7 septembre 2023 que le Président de la Transition, chef de l’État, a désigné Raymond Ndong Sima comme premier ministre de Transition. Il doit, comme ses prédécesseurs, se plier à l’exercice républicain de déclaration de politique générale; exercice qu’il connaît très bien.
Alain Claude Bilie-By-Nze l’avait fait deux semaines après sa nomination.
Nous voilà à la fin de la troisième semaine et le PM ne s’est toujours pas présenté au parlement.
Connu comme méthodique, et ordonné, grand connaisseur de l’État et du management des politiques publiques, avec en plus une expérience acquise lors de son premier passage à ce poste, RNS ne semble pas tremblé devant la fonction.
Mais après le temps de l’euphorie et de soutien au Général OLIGUI NGUEMA et ses compagnons des Forces de Défense et de sécurité, après plusieurs annonces faites par le Chef d’État de la Transition, les gabonais attendent désormais un plan opérationnel détaillé avec des objectifs et des résultats qui répondent clairement à leurs attentes, assorti d’un chronogramme clair et précis.
Même si nos compatriotes ne sont pas impatients, mais, après la remise de la feuille de route au premier ministre par le Président de la Transition, il est plus que normal qu’un chronogramme pour sa mise en œuvre soit divulgué, ce qui facilitera en même temps la détermination de la durée de la Transition et l’évaluation régulière des interventions du Gouvernement.
Il est tout aussi important qu’une équipe qui trie l’essentiel des actions, leurs réalisations et leur effets auprès des populations soit mise en place.
L’état de grâce actuel accordé aux nouvelles autorités de la transition est une occasion propice pour engager des réformes difficiles.
Vivement que les députés et les sénateurs soient enfin nommés afin que le Premier Ministre reçoive son investiture.
Débattons sans passion.
Par PETIT-LAMBERT OVONO ÉVALUATEUR CERTIFIÉ DES POLITIQUES PUBLIQUES PRÉSIDENT DE SOGEVAL