À l’adresse des autorités de notre pays, « LE GABON »

C’est avec consternation et regret que nous, _*jeunes agents de santé en République gabonaise*, observons l’inégalité des traitements des agents de la santé. Tout comme l’éducation, la santé est une priorité absolue non négociable pour le développement d’un pays. Comment comprendre que l’on offre 1000 postes budgétaires au ministère de l’éducation nationale et aucun à la santé ?

Comment comprendre que nous avons des infirmières et médecins généralistes cubains, congolais…etc. nourris, logés et payés aux frais du contribuable gabonais, alors que les Gabonais formés dans leur pays ayant les mêmes qualifications sont sans emploi, sans salaire, réduits à la précarité la plus abjecte ?

Très respectueusement, *Votre Excellence Gle Brice Clotaire OLIGUI  NGUEMA*, vous avez pourtant dit que ce type de fonctionnement ne devrait plus être toléré dans ce nouveau Gabon ( *d’à partir du 30 août, jour de libération* ).

_*Le taux de chômage chez les jeunes qualifiés dans le domaine de la santé au Gabon serait de ce fait  seulement de 16,7% selon les  résultats  de la dernière étude en date du ministère de la santé intitulé le « plan national de développement sanitaire »  2017 – 2021, or dans les faits palpables ce taux frôlerait  les 85%*._ C’est une honte pour notre pays. Mais ça, vous le saviez déjà. Quel est le motif qui vous oblige à engraisser la main-d’œuvre médicale  » *expatriée au détriment des nationaux*  » ? Le profil de ces Cubains est-il *SI EXTRAORDINAIRE QUE CELA*? Combien de Gabonais travaillent à Cuba dans le secteur de la Santé ?

Comment expliquer qu’au Gabon les jeunes formés dans le domaine de la santé, ont pu être réduits à un tel niveau de mendicité ?

Donc, au Gabon, *nous manquons tellement de compétences dans ce domaine que nous devons remettre la santé de nos populations rurales et urbaines aux mains des expatriés*?

Avec tout le respect dû à votre rang, *M. le Ministre de la Santé, très cher Professeur*, sachez que nous, acteurs de la nouvelle génération, ne sommes pas et ne seront jamais d’accord avec ce choix.

Désormais, notre rôle premier sera avant tout de faire la promotion du _*MADE IN GABON*._ Nous avons tellement *PRIVILÉGIÉ* les ressortissants des autres pays. Aujourd’hui, *PERMETTEZ-NOUS DE NOUS PRÉFÉRER*. Le  Président Léon Mba disait  » *Gabon d’abord* ».

Des Gabonais compétents, il y en a partout dans le pays ( *si vous aimez tellement ce pays* ). Eux, ils peuvent servir valablement notre pays. Arrêtons d’amener des * »MERCENAIRES MÉDICAUX »* qui, après, viendront s’enrichir avec des primes de soleil sur l’argent du contribuable gabonais, tandis que la jeune sage-femme gabonaise est serveuse dans les bistros, l’infirmière vend les pains au poulet dans la rue, le jeune laborantin est devenu écailleur de poisson et le jeune médecin fait le taxi (clando) pour survivre. *NON ! PLUS JAMAIS ÇA*.

*M. le Président de Transition, Chef de l’État, Excellence le Général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA*, a dit : « Nous voulons un Gabon plus juste où chaque Gabonais pourra jouir des richesses de notre pays. »

Alors, *M. le Ministre de la Santé*, traduisons cela en acte en intégrant *LA MAIN D’OEUVRE MÉDICALE LOCALE*.

Nous avons appris un métier noble, et nous avons le devoir de servir notre pays. La santé d’une population est un domaine de souveraineté nationale (OMS)

* » C’est enfin notre essor vers la félicité_ « .
Très humblement,
*Le Comité Gabonais des Agents de la Santé (COGAS)*

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