« Le charbon n’a plus sa place en Afrique, l’avenir est aux énergies renouvelables », affirme Akinwumi Adesina.

Akinwumi Adesina a annoncé le déploiement, en 2020, d’un plan de 500 millions de dollars américains mis en œuvre par la Banque pour la production d’énergie verte.

Le président de la Banque africaine de développement, Akinwumi Adesina, a présenté, mardi à New-York, les efforts engagés pour fermer les centrales à charbon sur le continent et construire la « plus grande zone d’énergie solaire de la planète » dans la partie aride du Sahel.

« Le charbon n’a plus sa place en Afrique, il appartient au passé. L’avenir est aux énergies renouvelables. En ce qui nous concerne, à la Banque africaine de développement, nous sommes en train de nous débarrasser du charbon », a déclaré le président de la Banque aux quelque 200 délégués du Sommet Action Climat, lors de la 74ème Assemblée générale de l’Organisation des Nations unies.

Akinwumi Adesina a annoncé le déploiement, en 2020, d’un plan de 500 millions de dollars américains mis en œuvre par la Banque pour la production d’énergie verte, qui devrait générer des investissements totaux de 5 milliards de dollars. Ce plan doit permettre aux pays d’Afrique de « passer du charbon et des combustibles fossiles aux énergies renouvelables », a-t-il affirmé.

Il s’est également exprimé sur des projets d’investissements d’une valeur de 20 milliards de dollars dans le solaire et les énergies propres, offrant une capacité totale de 10 000 MW à destination des 250 millions d’habitants de la région. « Il y a une raison pour laquelle Dieu a donné la lumière du soleil à l’Afrique », a-t-il insisté.

Chefs d’État, princes et ministres du monde entier ont assisté au Sommet de l’ONU sur le climat alors qu’ils sont appelés désormais à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre et à contenir le réchauffement climatique sur la planète.

Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a pointé du doigt « l’industrie des combustibles fossiles, actuellement en voie de disparition », tout en déclarant qu’il n’était pas trop tard pour limiter la hausse des températures mondiales sous le seuil de référence de 1,5 degré Celsius.

« Cela nécessitera des transformations radicales dans tous les domaines d’activité de la société : dans la façon de cultiver les sols, d’utiliser les terres, d’alimenter en énergie nos moyens de transport et de faire fonctionner nos économies », a-t-il néanmoins reconnu. « Nous devons lier le changement climatique à un nouveau modèle de développement, celui d’une mondialisation juste, avec moins de souffrances, plus de justice et une harmonie entre les hommes et la planète. »

Le Sommet Action Climat 2019 avait pour objectif de concrétiser et d’accélérer les actions visant à mettre en œuvre l’Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique et les Objectifs de développement durable d’ici à 2030. Selon le consensus des experts internationaux, l’humanité doit réduire ses émissions de gaz à effet de serre afin de limiter le réchauffement climatique à environ 1,5 degré Celsius.

Thierry Mebale Ekouaghe

Directeur de publication, membre de l'UPF (Union de la Presse Francophone) section Gabon, Consultant en Stratégie de Communication, Analyste de la vie politique et sociale, Facilitateur des crises.

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