Les acteurs de la société civile africaine regroupée au sein de l’ONG (Pan African Climate Justice alliance), prennent part à la conférence des Nations Unies sur le changement climatique à Bonn en Allemagne. La conférence dénommée SB50 qui se tient du 17 au 27 juin à Bonn en Allemagne au siège des Nations Unies, réunis des experts du domaine de l’environnement et les parties prenantes autour du sujet sur le réchauffement climatique. L’objectif de cette rencontre étant de présenter les actions en matière de climat dans le cadre des réflexions entre pays développés et pays en voie de développement en vue de la réduction des émissions de gaz à effet de serre.
La société civile africaine a donc profiter de ce cadre de réflexion pour rappeler ses attentes dans la mise en œuvre du mécanisme international de l’Accord de Varsovie sur les pertes et dommages qui jusqu’à alors n’ont pas eu de suites favorables « Les pertes et dommages reste un grand problème dans ces négociations, parce que la société civile africaine a demandé un mécanisme spécifique et approprié et indépendant pour adresser la question des pertes et dommages. » a affirmé monsieur Augustine B NJAMNSHI, président chargé des politiques et techniques pour l’Alliance Panafricaine pour la Justice Climatique.
Et lui de poursuivre « étant donné que les pays en voie de développement et surtout les pays africains subissent déjà des inondations dues au changement climatique tels que les évènements en Afrique australe, qui demandent des réponses rapides et adéquates, Mais qui ne sont pas nécessairement garanties dans les mécanismes de financement climatiques existants ».
Par ailleurs, plusieurs points essentiels ont été évoqués dans leur plaidoyer, notamment l’épineux problème du financement de la lutte contre le changement climatique, étant donné la vulnérabilité des pays africains face aux conséquences du réchauffement climatique au niveau économique social et politique.
Elle en appelle donc à l’adoption de l’engagement de 100 milliards de dollars par an, dans la lutte contre le changement climatique, lequel financement permettra à terme de constituer le fond vert pour le climat (FVP). Elle accorde, par ailleurs une priorité à la composante de l’Adaptation qui est l’un des fondamentaux de l’Accord de Paris respectueux de l’équité et de la justice, et servant de point d’ancrage à la mise en œuvre de cet l’Accord. Etant donné que les pays africains font déjà face aux effets du changement climatique, la nécessité de renforcer les flux d’aide aux actions d’adaption et d’atténuation des conséquences du changement climatique devient une urgence aux regards des nombres considérables de catastrophes naturelles auxquels certains pays de l’Afrique subsaharienne font désormais face. La société civile s’est félicitée des avancées mémorables des progrès dans les négociations sur l’agriculture dans le cadre de la CCNUCC visant à formuler les recommandations sur le renforcement de la résilience des systèmes agricoles et alimentaires. L’agriculture étant un moteur clé du développement en Afrique, les nouveaux défis auquel l’expose le changement climatique implique donc une mise à disposition du transfert de technologique et l’accès à des moyens adéquats. En outre, la société civile suggère le renforcement des capacités des institutions de lutte contre le réchauffement climatique par une législation favorable permettant de faciliter l’exercice de leurs missions. Entre autre sujet évoqué, L’égalité des sexes par une représentation effective des femmes dans tous les aspects de la convention, ont constitué l’essentiel des attentes des pays africains par l’intermédiaire de la société civile africaine présente à cette rencontre internationale. L’alliance panafricaine pour la justice climatique (PACJA) est une organisation non gouvernementale, créée en 2008, elle regroupe en son sein plus de 1600 organisations de la société civile africaine. Le PACJA est présent dans 48 pays en Afrique, et œuvre pour la justice et l’équité pour les populations locales dans le changement climatique et développement durable.
Envoyé spécial Chimène Okome.