A l’occasion de la journée internationale des personnes handicapées, il est plus qu’opportun de s’interroger sur les politiques des gouvernements en matière d’intégration et d’autonomisation des personnes handicapées.
Que l’on soit sourd-muet, aveugle, que l’on a été victime d’un accident de travail ou d’une maladie telle que l’AVC, peut-on aujourd’hui prétendre à un quelconque emploi ou du moins peut-on se prendre en charge ? La question a tout son sens dans la mesure ou elle pose le problème du regard et de la place que l’on donne aux handicapés dans nos pays.
Au Gabon de nombreux centres Sociaux pour Handicapés avaient vu le jour grâce notamment à la volonté du défunt président Omar Bongo Ondimba. Ainsi sont sortis de terre les centre pour déficients auditifs de Nzeng-Ayong, celui de Nkembo et de la Peyrie. Malgré ces investissements il n’y a pas vraiment eu des politiques d’accompagnement visant à autonomiser la personne handicapée, on rapporte même que des sommes faramineuses destinées à la subvention des petits projets avaient été détournées sans que l’on s’en émeuve. Il y a quelques mois certains handicapés moteurs avaient du prendre le ministre des Affaires Sociales en otage aux fins de rentrer en possession de leurs petites allocations. C’est dire que le regard a peu changé sur ces êtres qui ne demandent pas mieux que d’être accompagnés pour ne plus être des éternels assistés.
L’exemple au Centre Social d’Akebe fait office de référence pour cette catégorie de la population, il ne suffit pas de créer des structures comme la CNAMGS pour croire un seul instant que le problème est résolu. Il faudrait faciliter l’accès aux petits crédits et surtout le ministère des Affaires Sociales devrait jouer pleinement son rôle de catalyseur de solidarité. Il est plus que nécessaire en cette journée internationale des personnes handicapées de revisiter toutes les politiques mises en œuvre pour relancer la solidarité à l’égard de nos frères handicapés. Et oui les personnes handicapées peuvent être autonomes à condition de leur apporter toute la considération nécessaire à leur épanouissement.