Dix Points Clés de la proposition de la Nouvelle Constitution

La scène politique gabonaise est en effervescence alors que le pays se prépare à un référendum crucial prévu avant la fin de l’année 2024. Ce scrutin portera sur l’adoption d’une nouvelle constitution, fruit d’une réforme menée par la ministre Murielle Minkoué et son équipe. Le samedi 31 août 2024, la version finale de ce texte a été remise au Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguéma, révélant ainsi les principaux changements à venir.
L’une des réformes majeures de cette nouvelle constitution est l’adoption d’un régime présidentiel. Ce système renforce les pouvoirs du chef de l’État tout en supprimant le poste de Premier ministre. Désormais, le président de la République sera élu pour un mandat de sept ans, renouvelable une seule fois. Cette mesure vise à limiter la durée du pouvoir, tout en empêchant tout président en exercice de modifier ces dispositions sans encourir l’accusation de haute trahison.
Parmi les autres changements significatifs, il est désormais exigé que tout candidat à l’élection présidentielle ait des parents nés Gabonais. De plus, le président pourra dissoudre le Parlement, tandis que les députés et sénateurs auront la possibilité de destituer le chef de l’État en cas de haute trahison. Ces ajustements renforcent l’équilibre des pouvoirs entre les différentes branches du gouvernement.
Une particularité notable de cette réforme est l’hommage rendu aux militaires ayant renversé le régime des Bongo, qui a régné sur le Gabon pendant 56 ans. Ces militaires seront élevés au rang de « Héros » et bénéficieront d’une loi d’amnistie. Ce geste symbolique témoigne de l’importance accordée à la transition actuelle et de la volonté de tourner définitivement la page de l’ancien régime.
Enfin, la nouvelle constitution introduit des précisions sur le mariage, désormais défini comme l’union entre deux personnes de sexes opposés. Cette disposition reflète une prise de position claire sur la question du mariage dans le contexte gabonais, en ligne avec les valeurs traditionnelles du pays. Ce texte, s’il est adopté, marquera une nouvelle ère pour le Gabon, avec des réformes profondes qui redessineront le paysage politique et institutionnel du pays.
Paul Essonne

Journaliste

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